Fondé par Mohamed Benhadj depuis dix ans, Al-Tiba9 qui n'a cesse, de grandir en ouvrant, par ailleurs, cette année sa galerie d'art en ligne, prendra part du 16 au 22 février à l'événement Intersect 21. Une foire d'art international qui se tient à Chicago dans sa version one ligne cette année, en raison de la situation sanitaire qui prévaut dans le monde. Ce sont, en effet, 21 galeries représentant l'art contemporain, le design et la photographie qui vont prendre part à cette grande foire en ligne de Californie et de la région Mena. Elles proposeront chacune des sélections et des programmes quotidiens organisés par des partenaires culturels de chaque région. Pour visiter les expositions en ligne, il suffit de jeter un oeil à Intersect 21. Al-tiba9 fera ainsi partie de cette grande fête des arts plastiques avec «une forte participation iranienne». Al-Tiba9 sera parmi les 21 galeries de l'Intersect 21 en donnant à voir 21 oeuvres dont huit sont des oeuvres d'artistes iraniens. Intersect 21: L'Iran en force avec «Al-tiba9» Al-Tiba9, comme on le sait tous, est un projet international d'art contemporain initié en Algérie et trouve naturellement sa place parmi les 21 galeries de l'Intersect21, foire d'art et de design réunissant des galeries du sud de la Californie, nord d'Afrique et le Moyen- Orient. Al-Tiba9 « a toujours favorisé le croisement entre le monde occidental et le Monde arabe, non par les nationalités des artistes, mais par la pensée universelle.» souligne Mohamed Benhadj. Et d'ajouter: « Al-Tiba9 représente l'Algérie dans cette foire avec des artistes qui viennent d'Iran, du Maroc, de l'Espagne, d'Italie et de la Grèce.» Et de citer comme exemples, les noms de Monir Fatmi, Faraz Habiballahian, Shahab Naseri, et Rabee Baghshani. Le défi d'Al-Tiba9 se situe dans le fait d'être une galerie à la fois universelle et virtuelle, mais qui procède tout comme une galerie d'art physique. Un positionnement fort «Al-Tiba9 sera donc la seule galerie parmi les 21, qui représentera les trois régions à la fois, de façon à transmettre un message d'union au lieu d'une région à part - voire seulement le nord de l'Afrique.» soutient Mohamed Benhadj. En représentant ainsi les différents coins du pays, permet d‘ores et déjà à la galerie Al-tiba9 de se distinguer parmi les 21 galeries de cette foire américaine. À noter aussi que Mohamed Benhadj est donc invité a animer toute une conférence en ligne a propos de l'esprit d' Al-Tiba9. Il a, pour sa part, invité la co-fondatrice de Arte Laguna Prize, partenaire culturel d' Al-Tiba9 depuis avril 2020 pour discuter de l'importance du partenariat culturel entre les deux rives, mais aussi l'artiste italien Massimiliano Moro (qui fait partie des artistes exposants à l'intersect 21, Ndlr) au sujet de la lumière comme manifestation spirituelle et sa relation avec l'esthétique et enfin, l'artiste américaine musulmane Amirah Sacket afin de parler de « l'identité américaine et musulmane dans la danse de hip-hop et ainsi que de sa résidence dans le Musée d'art islamique à Shangari à Hawaï. Il est bon de souligner que Massimilano Moro exposera par la suite, en solo, du 24 au 28 février, cette fois à l'Institut d'art et de culture Esponceda à Barcelona, exposition qui aura comme commissaire Mohamed Benhadj. Expo sur la lumière en Espagne Il s'agira, comme l'affirme ce dernier, d'«un voyage dans la perception. Une expérience qui redéfinit et reconstruit la relation entre l'ombre et la lumière. Le spectateur est propulsé dans un mode de réflexion avec l'utilisation de simples éléments dans leur interaction avec la lumière, l'ombre, l'espace, le temps et le mouvement.». Et d'indiquer: « «Journey of Light» emmène le spectateur à travers deux étapes, passant du familier à l'espace où l'utilisation de la lumière comme sculpture dynamique qui crée une énergie transformatrice. Les zones sombres cèdent la place à des éclairages précis, moulant la couleur et la forme contre l'architecture de la galerie. Les visiteurs commenceront à remettre en question et à comprendre cette nouvelle dimension, tout en étant plongés dans un état de conscience accru. En entrant dans le deuxième espace, où l'on distingue des sculptures encore plus grandes et une utilisation plus dynamique de la couleur, des ombres et des formes vous attendront. Le spectateur est libéré de tout exercice d'analyse et il est enfin libre de simplement voir! L'espace minimaliste blanc et familier de la galerie se mue soudainement en une atmosphère dynamique, où le temps et la dimension nous incitent à regarder là où on ne regarde plus, sans chercher à comprendre. Enfin, à être témoin du dialogue entre la lumière et le physique....»Ainsi conclut Mohamed Benhadj en estimant: «La réalité ne se manifeste plus comme une description des faits, mais comme une réflexion dans laquelle une expérience se reflète. Une telle réflexion peut servir notre humanité profonde dans un monde qui nous rappelle chaque jour les dangers de ne compter que sur ce qui était autrefois familier.» Il est bon à savoir que Massimiliano Moro est né à Cittadella (Italie) en 1986. Il vit et travaille actuellement entre Lugano (Suisse) et Barcelone (Espagne). Dans sa pratique artistique, il cherche à créer de nouveaux équilibres entre la lumière et l'architecture à travers les pratiques de design et sculpture. Sa méthodologie interdisciplinaire se traduit par des interventions qui modifient la perception de l'espace. En 2006, il débute sa formation artistique à La Escola Massana où il étudie la sculpture et plus tard diplômé en Art et Design. À l'Institut européen de Design à Barcelone, il a obtenu le master IED en éclairage architectural, où il enseigne l'art léger. Au début de sa carrière, il a collaboré avec l'artiste international Tom Carr, participant à la création du groupe TCTeamwork avec lequel il a réalisé plusieurs expositions à travers le monde. Depuis 2015, il travaille de manière indépendante en réalisant des expositions en Europe. Il a aussi collaboré à de nombreux projets tels que 080 Barcelona Fashion week 2016, Circolo Turba, Artificio et Gioielleria Preziosi, et ses oeuvres font partie de diverses collections. En 2017, il a été élu «concepteur lumière émergent de l'année» pour le prix LIT. Au regard de toutes ces données, Al-tiba9 se positionne comme un catalyseur d'un foisonnement de cultures qu'elles soient occidentales, arabes, orientales, musulmanes ou non. Al-Tiba9 qui veut dire oxymore n'a jamais autant bien porté son nom, car en s'ouvrant sur le monde, l'Algérien Mohamed Benhadj parvient à concilier toutes ces cultures emmagasinées dans lesquelles il s'est nourri ces dernières années. Celles-ci viennent en amont constituer non pas un monolithe d'opposition, mais comme un faisceau de lumière et d'enrichissement pour l'amour qu'il porte à l'art avec un grand A et ce, qu'importe la nationalité de l'artiste ou ses origines. Al Tiba9 se veut bien ancré dans les réalités socioculturelles de l'art contemporain dans le monde. Servant de ce fait son pays, il permet à ce dernier de bien se positionner au sein du marché de l'art universel, comme un véritable maillon professionnel en la matière.