Toute la classe politique italienne,de la Cdl (Casa delle libertà) à l´"Unione" (centre-gauche), attend avec angoisse et souffle court, le verdict final des élections législatives, qui ont eu lieu les 9 et 10 de ce mois d´avril. Le parti de la gauche, jusqu´ici donné vainqueur, dirigé par Romano Prodi sera, à mon avis, confirmé dans la journée d´aujourd´hui, par la Cour de cassation qui a pris en main les bulletins de vote contestés en certaines circonscriptions. Pour le moment, la distance qui sépare les deux partis est en faveur de Prodi et ses alliés, même s´ils viennent de perdre 42 votes à la chambre des députés, mais gagnent 27 à la chambre des sénateurs - d´après les informations sur la vérification de compte des bulletins contestés - mais ce dépouillement de la "verifica" n´est pas encore terminé à 16 h.(italienne), l´heure où je tramsmets cet article. La Sinistra pouvait et devait remporter ces élections législatives si elle avait était unie - dire que tous les chefs des partis alliés à "l´Ulivo" de Romano Prodi ont approuvé et signé le programme politico-économico-social de l´"Unione"-, mais en politique rien n´est donné acquis à l´avance. Les leaders des deux groupes, les plus en vue : les Démocrates della Sinistra (DS) et La Margherità ont eu peur de rendre l´ex-président de la Communauté européenne, qui dirigeait la liste de l´Union de la Gauche, le président incontesté et incontestable. Silvio Berlusconi, que tous donnaient pour mort et enterré - écrivains, polémistes, journalistes de renommée, cinéastes et autres artistes de la société italienne qui compte -ont vite fait de célébrer ses funérailles..., mais comme l´écrit Giampaolo Pansa dans le dernier numéro de l´hebdomadaire l´Espresso : " Le berlusca est bien en vie. Il a de sa part la moitié du pays. Et une fois qu´il aurait formé son gouvernement, Prodi doit travailler parce qu´il aurait sur son cou, l´haleine de Silvio (...) chaque jour, chaque heure, chaque minute. Avec tout son argent, avec toutes ses télévisions et avec toutes ses voix." Le Caiman (Il Caimano ) comme l´indique le titre du dernier film de Nanni Moretti, sorti seulement quelques jours avant la date des élections, un film "parti pris" contre la politique du gouvernement berlusconien de ces cinq dernières années, et bien le Caiman-Berlusconi, comme il s´est défini lui-même, avec seulement son propre parti "Forza Italia", même si par rapport a 2001, il a perdu une somme importante d´électeurs (presque 6%), s´est confirmé le principal parti italien avec le plus grand nombre de voix, devant les DS et la Margherità. En attendant la confirmation des votes à la Sinistra et en attendant le jour du serment du gouvernement Prodi, devant le futur président de la République, qui aura lieu après les 12-13 mai, où les deux chambres (sénateurs-députés), sont convoquées pour l´élection de ce dernier, Silvio Berlusconi n´a pas encore terminé de faire trembler cet équilibre de la victoire précaire du centre-gauche.