Selon une source très bien informée, le Mouvement dit Rachad a été classé comme étant une organisation terroriste. La déclaration officielle ne va pas tarder selon la même source, à être annoncée. Une décision qui intervient après une demande formulée par un collectif d'avocats au ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati. Dans cette lettre, le collectif d'avocats a bien mesuré sa demande s'appuyant sur un ensemble de justifications, entre autres « l'implication de l'organisation dans des activités terroristes et criminelles, selon International Security Report publié le 17/09/2017, qui a classé certains dirigeants de Rachad comme dangereux et recherchés à l'international et au niveau local en raison de leur soutien et de leur financement d'organisations terroristes mondiales». Les signataires soulignent dans leur revendication que ce mouvement est «une menace pour la Sécurité nationale, la sécurité des citoyens et sa cohésion sociale et compromet la stabilité et le fonctionnement des institutions du pays» Les avocats avancent aussi le fait que «l'organisation Rachad, malgré de nombreux avertissements et rapports des médias internationaux et locaux, dont certains de ses hommes ont été poursuivis par la justice, n'a pas été classée comme organisation terroriste et traitée sur cette base en raison de ses préjudices à la Sécurité nationale, à la cohésion sociale, à la sûreté et à la sécurité publique, sans parler des attaques, abus à l'encontre des institutions de l'Etat et de leurs hommes en particulier, l'Armée nationale populaire et les différents services de sécurité et leurs assimilés». Rachad créée en 2007 par des ex-mem- bres de FIS dissou, à l'image de Mourad Dhina, Mohamed Samraoui, Larbi Zitout ou encore Rachid Missali, se présente comme étant un mouvement opposant et démocrate, mais qui n'a rien de démocrate vu le langage agressif utilisé par ses dirigeants et les incitations a la violence. Ce mouvement avait dès le mois d'avril 2019 infiltré le Hirak, qui avait commencé un 22 février. Des violences ont alors gagné la manifestation pacifique déclenchée par le peuple contre un cinquième mandat. Les femmes n'étaient plus les bienvenues, elles sont agressées ou insultées et les journalistes sont chassés. Les slogans ont changés, les revendications également. Les forces de sécurité sont devenues la cible de petits groupuscules de Rachad, notamment l'Armée nationale populaire qui avait pourtant soutenu le Mouvement populaire et a choisi d'accompagner son peuple dans ses revendications. Une décision prise sans condition par le Haut Commandement de l'ANP, a leur tête feu le général de corps d'armée, chef d'état-major et vice-ministre de la Défense Ahmed Gaid Salah.