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«Elle est déjà au panthéon de l'Histoire!»
Des Algériens répliquent à la polémique sur la panthéonisation de Gisèle Halimi
Publié dans L'Expression le 17 - 05 - 2021

Polémique à Paris et réplique à Alger. Le dossier mémoriel n'est plus l'apanage de la classe politique ou d'une catégorie intellectuelle. La question agite désormais, tous les segments de la société civile des deux pays. L'opposition affichée par les collectifs de «femmes d'harkis», en France, la panthéonisation de Gisèle Halimi, en raison de son engagement aux côtés de militants du FLN pendant la guerre d'Algérie, a fait réagir plusieurs associations à Alger dont le collectif des signataires pour «la réalisation d'un mémorial dédié aux Amis de l'Algérie combattante». «Gisèle Halimi est déjà au panthéon de l'Histoire!» tranche l'initiateur de ce collectif, Mahmoud Chabane qui s'est dit stupéfait par cette polémique au sujet d'une grande Dame au passé glorieux qui a ardemment défendu la cause féminine et plaidé avec ses tripes la lutte du peuple algérien contre l'ordre colonial. Qu'est-ce qui justifie les tergiversations de Paris? Pour l'Elysée, «il n'y a pas d'hésitation. Il y a une réflexion et des consultations». Or, il se trouve que quarante-huit heures après la publication d'un article de France Inter, selon lequel Emmanuel Macron pourrait renoncer à l'Elysée, tempère toujours. Faut-il pour autant baisser les bras? Passionné des questions mémorielles, Mahmoud Chabane refuse d'abdiquer.
Un geste élégant
«Avec sa beauté sublime, Gisèle Halimi aurait pu épouser le plus beau des princes de ce monde. Sa destinée en a voulu autrement, elle s'est mariée avec l'Algérie», se console-t-il tout en réitérant son appel au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, d'ériger un monument qui incarnera la reconnaissance de l'Algérie à tous ces «Justes» qui ont bravé l'ordre colonial et pris fait et cause pour la lutte du peuple algérien pour son indépendance.
Avec l'élection présidentielle de 2022, il faut considérer le fait qu'il y a des lobbys de la France officielle qui s'appuient sur un électorat de droite raciste et nourri aux théories néocolonialistes et n'ayant jamais digéré l'indépendance de l'Algérie. Ce lobby continue de persévérer dans son refus de reconnaître les dégâts causés par les 132 années de colonisation barbare, et destructrice, voire génocidaire.
Pour Mahmoud Chabane, il va de soi que la réalisation de ce projet d'importance symbolique constitue «une manière élégante» de signifier à l'ex-puissance coloniale que le peuple algérien, fidèle à son héritage culturel, historique, civilisationnel, n'oublie pas les Amis(ies) qui, hier, spontanément, l'ont aidé dans son combat, en leur dédiant un GRAND MEMORIAL DE L'AMITIE symbolisant sa reconnaissance.
Ce Mémorial, souligne Mahmoud Chabane, «sera un lieu du souvenir et de l'amitié entre les peuples».
Serge Halimi s'y met lui aussi
Il permettra à leur descendance de le visiter pour s'y ressourcer et comprendre la portée historique et humaine du soutien et des aides multiformes apportés au peuple algérien par leurs aînés, ces «Justes» qui n'ont pas hésité un seul instant à «apporter leur contribution à nos combats pour la libération et la construction nationales».
Pour Chabane, cette initiative doit être comprise comme le prolongement du grandiose Mouvement populaire déclenché en février 2019, qui «s'est réapproprié de manière pacifique et civilisée forçant le respect, la considération et l'admiration de tous les peuples». En outre, ce mémorial ne manquera pas de générer des retombées positives immenses sur tous les plans (historique, économique, diplomatique, culturel, touristique) qui seront, sans l'ombre d'un doute, à la hauteur du prestige dont jouissait notre pays avant d'être balafré, dévasté et humilié par des décideurs et gouvernants prédateurs.
L'opportunité d'annoncer la construction de ce mémorial est merveilleuse avec la célébration du 59ème anniversaire de notre indépendance qui intervient cette année dans un contexte marqué justement par des débats passionnés sur les questions de la mémoire.
On dit souvent que les grands esprits se croisent et les grandes idées sont fécondes. Presque la même demande a été exprimée, en septembre dernier, par l'actuel directeur du Monde diplomatique, Serge Halimi, fils de la défunte militante de la cause algérienne, Gisèle Halimi. Dans une lettre de remerciements adressée au président Abdelmadjid Tebboune, le fils de Gisèle Halimi lui a exprimé sa gratitude. «Il est bon de rappeler que quelques Français démontrèrent leur courage et leur universalisme, en même temps qu'ils défendirent l'honneur de leur pays, lorsqu'ils prirent le parti du peuple algérien alors que leur armée s'embourbait dans la voie de la répression et des tortures», écrit Halimi dans sa lettre de remerciements au président Tebboune, avant de formuler discrètement et habilement une demande: «Si ma mère n'est plus là, cette mémoire mérite, je crois, de rester vivante. Pourquoi pas une place, un édifice public, un boulevard, une cité qui portera le nom de cette Grande dame.


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