Aux yeux du président de l'APN, les journalistes sont «les garde-fous de la société». L'évocation par le président de l'APN de la mesure de grâce décidée par le premier magistrat du pays à l'adresse de tous les journalistes définitivement condamnés, a constitué le point fort du discours qu'avait prononcé, hier, M.Amar Saâdani devant un parterre de journalistes réunis hier à l'intérieur de l'hémicycle Zighoud Youcef, à l'occasion d'une rencontre voulue «conviviale». Celle-ci consacre la célébration par la chambre basse du Parlement de la journée mondiale de la liberté de la presse. Un évènement qui relève des «bonnes traditions de l'APN», notera, à ce sujet, M.Saâdani à l'égard de nombreux professionnels des médias, quelques députés siégeant au sein de son institution et certains directeurs de presse dont le directeur de L'Expression, Ahmed Fattani. A l ‘endroit de tout ce beau monde, le président de l'APN n'a pas manqué d'acclamer la grâce décidée par M.Bouteflika à l'encontre des femmes et des hommes de la plume, objet de sentences prononcées définitivement par les tribunaux de la République. Ainsi, et au regard de Amar Saâdani, «une telle mesure traduit la volonté du président de la République de consolider et de renforcer l'ancrage de la liberté de la presse en Algérie», a-t-il dit en substance avant de marteler sans ambages «que toute mesure de pardon (entre Algériens) est la bienvenue». Dans sa lancée, le troisième personnage de la République présentera, en son nom personnel et au nom de l'institution dont il tient les commandes, «ses meilleurs voeux» à l'adresse de tous les journalistes algériens. Il n'omettra pas, non plus, de rendre hommage aux «martyrs de la presse, victimes de la sauvagerie terroriste que notre pays a eu à subir durant la dernière décennie». «L'ampleur de la férocité intégriste n'a pas eu raison du silence des professionnels des médias», devait ajouter en outre M.Saâdani en faisant allusion au combat, sans relâche et sans répit, mené par la corporation des journalistes au plus fort du terrorisme. Ainsi, aux yeux du président de l'APN, les journalistes sont «les garde-fous de la société», à l'image de ce baromètre qu'il faudrait constamment consulter pour parer à tout dérapage. Et c'est d'ailleurs dans cette même optique que le président de l'APN a eu à conclure son discours en estimant que «les adeptes de la liberté d'expression telle que consacrée dans la Constitution sont les défenseurs authentiques des intérêts de notre pays». Par ailleurs, certains parmi les députés rencontrés, hier, à l'intérieur de l'APN, ont également abondé dans le même sens au sujet de la grâce décidée par Bouteflika à l'endroit des journalistes condamnés définitivement. Qu'ils soient du FLN à l'image de M.Daâdouâ, du RND à l'exemple de M.Khaïma et même certains députés indépendants tel que M.Eliad, tous, approuvent la décision du président de la République à l'endroit de la famille de la presse. Notons enfin, qu'une collation en l'honneur des journalistes a eu lieu hier au sein de l'APN, toujours dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.