Le Parti des travailleurs(PT) s'est clairement démarqué, à travers un communiqué publié, jeudi dernier, qui appelle au boycott des prochaines législatives, lancé par les forces du Pacte pour l'alternative démocratique(PAD). Le parti rappelle, dans le même document, qu'il avait pris sa décision de ne pas participer aux législatives du 12 juin courant, c'est-à-dire, la non-présentation de listes et le non parrainage de listes, en «toute souveraineté». «De cette position souveraine a découlé la décision de non- participation à la campagne électorale, sous quelque forme que ce soit», peut-on lire également. Toutefois, il se refuse «à toute attitude de paternalisme sur un peuple qui s'est engagé dans un puissant processus révolutionnaire depuis février 2019», précise-t-on. Et d'expliquer que le PT, «qui lutte pour que s'exprime la souveraineté populaire ne saurait s'ériger en tuteur ni en porte-parole du peuple». «Le PT, qui milite pour le libre arbitre de chacune et de chacun, considère que le peuple algérien qui a déjà démontré sa capacité de discernement saura choisir la position qu'il juge conforme à ses aspirations et priorités», conclut-il. Pour rappel, le PAD, qui a tenu une réunion, hier, «appelle les Algériennes et les Algériens à disqualifier le simulacre électoral du 12 juin par un rejet résolu, pacifique et massif». Ce boycott, selon le PAD, sera «le meilleur moyen de rapprocher et rendre incontournable l'heure d'une transition démocratique indépendante et d'un processus constituant, souverain, permettant au peuple d'exercer effectivement sa souveraineté». Il s'agit aussi, d'après le même conglomérat, de « la seule voie pour préserver l'Etat national, fruit d'une indépendance arrachée et défendue au prix de sacrifices inouïs et pour arracher la démocratie, le pluralisme et l'Etat de droit démocratique contre toute forme de dictature». Dans sa déclaration, le PAD a dénoncé ce qu'il appelle «l'escalade dans la répression, mise en oeuvre depuis avril 2019, sur fond d'instrumentalisation des appareils sécuritaire, judiciaire et médiatique». «De fait, il interdit les manifestations (...). On réprime les marcheurs du Hirak et on va jusqu'à inventer, traquer et punir le délit d'intention de manifester», dénoncent-ils encore. «Loin de démobiliser le peuple algérien, la stratégie du tout-répressif et les évolutions géostratégiques de plus en plus incertaines - en particulier à nos frontières- le mettent en alerte et le poussent à se redéployer dans les quartiers et les communes pour continuer d'exprimer pacifiquement son aspiration au changement», a-t-on estimé. Ces partis (PT, PST, UCP et la Laddh, qui constituent le PAD, dénoncent «les interpellations), les poursuites et les condamnations judiciaires qui s'abattent sur le Hirak. Ils estiment aussi que des médias relaient une campagne de calomnies contre tout opposant à l'agenda électoral du pouvoir....».