Le retour, proche, à l'importation des véhicules neufs est, de nouveau, certifié. Cette fois, c'est le président du secrétariat technique du comité en charge des activités de construction et des concessionnaires de véhicules neufs, auprès du ministère de l'Industrie, qui fait état d'une délivrance «dans les tout prochains jours» des agréments aux concessionnaires. Serait-ce réellement le cas, ou s'agira-t-il juste d'un effet d'annonce? La question mérite d'être posée, en raison des lenteurs qu'enregistre cette opération qui semble s'être perdue dans les labyrinthes de la bureaucratie. Hier, Mohamed Djebili a affirmé, à l'APS, que les dossiers d'une trentaine de concessionnaires automobiles ont été étudiés, ces 2 derniers jours, par le comité, qui s'apprêtait à adresser au ministre son premier rapport concernant les dossiers traités. «Si le comité décide de rédiger un rapport qui concerne les dossiers traités jusqu'à présent et de l'adresser au ministre, c'est que des décisions d'attribution d'agréments pourraient être délivrées dans les jours à venir», a assuré le président du secrétariat technique. Ce dernier a précisé que le nombre des dossiers de demande d'agrément, pour exercer l'activité de concessionnaire de véhicules neufs a atteint 30 dossiers, jusqu'à hier, dont 11 dossiers pour l'importation de véhicules touristiques et utilitaires, 10 dossiers déposés par des candidats intéressés par l'activité de concessionnaires de véhicules de travaux publics, de levage et de manutention et neuf dossiers pour des agréments de concessionnaires de motocycles. Revenant sur les dispositions d'allègement du dossier de demande d'agrément, le cadre du ministère a évoqué l'attestation délivrée par un notaire public qui confirme la conformité du dossier déposé par le candidat avec le contenu du décret exécutif, «ce qui a facilité considérablement le travail du comité». Il a énuméré, aussi, la suppression des exigences de superficie des infrastructures, fixées autrefois à 6.400 m2 pour les concessionnaires de véhicules touristiques, lesquelles doivent à présent correspondre à la nature de l'activité, sans en déterminer la superficie. Mohammed Djebili a apporté, également, des précisions quant aux anciennes autorisations provisoires délivrées par le ministère et «qui ne sont plus valables», vu qu'il n'est exigé aux demandeurs qu'un seul agrément définitif, ce qui impose aux candidats de déposer de nouvelles demandes et de nouveaux dossiers conformément aux nouvelles dispositions adoptées par le ministère. Et à ce propos, justement, il y a lieu de rappeler que le dossier de l'importation des véhicules avait été pris en charge par l'ex-ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali. Ce dernier avait plafonné le budget de cette opération à 2 milliards de dollars et fixé un cahier des charges jugé décourageant. Après une année, des inscriptions sur une plate-forme numérique, aux bureaux du ministère de l'industrie, les concessionnaires n'ont pas réussi à obtenir leur agrément. Sept, dont les noms ont été maintenus secrets, on ne sait pour quelle raison, avaient réussi à décrocher une autorisation provisoire. Ferhat Aït Ali Braham est parti, en février dernier, et avec lui, son cahier des charges. Depuis, les concessionnaires sont dans le flou, mais voilà que le président du secrétariat technique vient d'annoncer la fin du cauchemar. Reste à espérer que le rapport du comité ne se perdra pas en chemin, entre le bureau du comité et celui du ministre. Si c'est le cas, cela donnera du crédit aux rumeurs qui soutiennent que le retard enregistré serait peut-être «prémédité», en raison de la crise financière que traverse le pays.