Le fief de la harga. Les services de la police près la sûreté de la wilaya de Mostaganem viennent de démanteler un réseau de passeurs, celui-ci est composé de deux individus, organisateurs de voyages d'émigration clandestine par voie maritime. C'est ce qu'ont indiqué les services de la sûreté de wilaya, expliquant que «l'opération a fait suite à une plainte déposée par deux victimes qui ont fait état de leur vol sous la menace d'individus qui leur ont proposé de tenter d'émigrer clandestinement par mer contre le versement d'une somme de 600 000 DA par personne». La même source a ajouté que «les policiers ont, sur le champ, entamé leurs investigations aboutissant à l'arrestation des mis en cause», ajoutant que «l'enquête a révélé que les deux prévenus agissaient avec la complicité de trois autres personnes actuellement en fuite». Ce n'est pas tout. «Cette bande attirait les candidats à la harga pour les agresser et les dépouiller de leur argent», a indiqué la même source, expliquant que «la perquisition opérée dans le domicile du principal suspect a abouti à la saisie d'un zodiac». Accusés de délit de tentative d'organisation de voyages d'émigration clandestine, de vol avec menaces et escroquerie, les détenus ont été déférés devant le procureur de la République près le tribunal de Mostaganem, qui a renvoyé le dossier pour leur comparution immédiate devant le juge. Les deux prévenus ont écopé d'une amende de 20.000 dinars chacun, alors que l'enquête se poursuit toujours avec le principal suspect. Les autorités algériennes rapportent récemment avoir démantelé un réseau de passeurs implanté à Mostaganem, au nord-ouest du pays. Accusées de trafic de migrants et impliquées dans un naufrage, six personnes ont été arrêtées. Suite à des plaintes déposées par des migrants, la police judiciaire algérienne a remonté la piste d'un réseau de passeurs opérant à Mostaganem, ville côtière au nord-ouest du pays, près d'Oran. Selon les autorités, cinq personnes ont été arrêtées sur place. âgées de 23 à 33 ans, celles-ci sont accusées de trafic de migrants et de mise en danger de la vie d'autrui. Le principal responsable de ce réseau, âgé de 29 ans, a été identifié. Les cinq prévenus ont été traduits devant le tribunal de Mostaganem. Trois d'entre eux sont désormais placés en détention provisoire, tandis que les deux autres sont sous contrôle judiciaire. Une sixième personne a, par ailleurs, été arrêtée en Espagne. Ce réseau serait impliqué dans un naufrage lors duquel neuf personnes sont décédées. Ces dernières années, les harraga, nom donné aux Algériens désireux de rejoindre l'Europe, délaissent la voie marocaine pour privilégier un départ depuis les côtes algériennes vers l'Espagne. En 2020, ils représentaient même la première nationalité des migrants illégaux en Andalousie. À moyen terme, la pression migratoire algérienne devrait rester élevée, étant donné que les réseaux de trafic ont adapté leur mode de fonctionnement et organisent des départs simultanés pour dépasser la capacité des autorités algériennes malgré les restrictions de Covid-19 indiquait la Commission européenne en mai 2020. En Algérie, les passeurs risquent jusqu'à 20 ans d'emprisonnement, en vertu d'une loi votée en 2009.