Les enquêtes et les arrestations dans le cadre des incendies, qui se sont déclarés le 9 août écoulé sur 17 wilayas du pays, se poursuivent. Bien qu'aucun bilan officiel n'ait été divulgué, il convient de signaler que des indications éparses sont fournies par les ser-vices de sécurité, au fur et à mesure des événements. Ainsi, on annonce que cinq mis en cause dans les incendies de forêt, qui ont ravagé la région de Tizi Ouzou et endeuillé des dizaines de familles, sont désormais entre les mains de la justice. Les mis en cause sont originaires de Boumerdès, d'Alger, dans les quartiers des Eucalyptus et El Harrach, Tizi Ouzou et Larbaâ, apprend-on. Ces derniers viennent d'être incarcérés à la prison de Blida, apprend-on de mêmes sources. Les noms de ces présumés pyromanes ont été communiqués par la justice, croit-on encore savoir. Cinq autres personnes impliquées dans les incendies qui ont touché les wilayas d'Annaba et El Tarf ont été également présentées, hier, devant le juge d'instruction près le même tribunal, qui les a placés en détention provisoire. Deux d'entre elles, la trentaine, sont originaires de la wilaya d'El Tarf, alors que les trois autres sont de la wilaya de Annaba. Plusieurs autres suspects originaires de la wilaya de Jijel font l'objet d'une instruction poussée, croit-on savoir. Simultanément et dans le cadre des incendies ayant ravagé les forêts de la wilaya de Médéa, trois autres mis en cause viennent d'être présentés devant le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed à Alger. Ces trois suspects ont été arrêtés, au début du mois d'août, par des sections de la brigade de gendarmerie de cette wilaya. À la suite des investigations menées par ces services, les enquêteurs ont fini par découvrir des séquences vidéos dans les portables des mis en cause, où ils ont filmé leurs méfaits, déversant des produits inflammables sur les buissons et les herbes asséchés. Si les faits qui leur sont reprochés viennent à être confirmés par la justice, ces derniers encourent des peines de prisons lourdes. Cela, au vu des charges qui pèsent sur eux, notamment constitution d'associations de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l'état, complot, appartenance à groupes terroristes, etc... Cela est d'autant plus plausible que le dernier Conseil de Sécurité présidé par Tebboune, avait clairement fait la jonction entre l'origine de ces incendies et les deux organisations terroristes, dont Rachad et le MAK. Parallèlement, on apprend que plus de 500 enquêtes sont diligentées par les différents corps de sécurité, à travers le territoire national, afin de démêler l'écheveau de ces graves incidents survenus dans plusieurs régions du pays. À Tizi Ouzou et à Béjaïa, selon des recoupements, plusieurs enquêteurs ont effectué des visites récurrentes sur les lieux, et des échantillons ont même été emportés. Dans son discours à la nation, le président de la République avait clairement affirmé que «la plupart des incendies sont intentionnels, vu la simultanéité des départs de ces feux». Notons seulement, que sur instructions du président de la République qui les a exhortés à déployer tous les efforts et utiliser tous les moyens pour faire aboutir les enquêtes, les services de sécurité poursuivent toujours leurs investigations dans les événements qui ont endeuillé les populations de plusieurs régions du pays.