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«Le traité d'amitié sera signé sous Sarkozy»
ABDERRAHMANE DAHMANE, SECRETAIRE NATIONAL DE L'UMP À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 18 - 05 - 2006

Selon lui, la prochaine visite de Nicolas Sarkozy à Alger changera la nature des relations bilatérales.
L'Expression : La loi sur l'immigration proposée par Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et président de votre parti, l'UMP, a été adoptée hier par les députés. Comment, vous, en tant que secrétaire national chargé des relations avec les associations d'émigrés, gérez ce nouveau texte dénoncé justement pour son durcissement?
Abderrahamane Dahmane: Je tiens d'abord à souligner que cette loi est venue pour harmoniser notre réglementation avec les règles européennes. En cela je n'ai pas de motif d'opposition. Il est vrai, néanmoins, que certaines de ces règles européennes ont été durcies notamment sur la question du regroupement familial et la régularisation des personnes présentes en France depuis dix ans. Cela n'était pas attendu et j'aurais souhaité des dispositions plus en conformité avec le principe de générosité et d'accueil de la France. Pourtant, je me dois de rappeler qu'il n'y a jamais eu une vraie politique de l'émigration ici en ce sens que l'on n'a pas mis une politique d'accompagnement des arrivants. J'ai eu à expliquer ce point aux associations qui connaissent cette réalité. Les émigrés n'avaient que le système D et apprenaient sur le tas la langue et la culture françaises sans aide concrète. Le nouveau texte prend en compte quelques aspects de cette nécessité d'accompagnement mais durcit malheureusement un certain nombre de points. Je pense par exemple que l'on aurait pu régulariser des personnes, environ 50.000, qui sont là depuis des années avec leurs familles.
Le regroupement familial est devenu très difficile, la loi Sarkozy a allongé les délais et retenu de nouvelles conditions. Les opposants considèrent que c'est une atteinte aux droits de la famille. Qu'en pensez-vous?
Je suis moi aussi convaincu que la famille constitue le premier facteur d'intégration. Cette loi freine effectivement la structuration de la famille d'autant que les conditions -logement, emploi- d'obtention du regroupement familial sont difficilement accessibles pour un Français alors vous imaginez pour un émigré! Je crois aussi, et je l'ai exprimé au sein de mon parti, que le fameux contrat d'intégration est un élément démagogique. Est-ce que l'on demandait à nos grands-parents de parler français quand on les appelait pour défendre la France, ou de la reconstruire après les deux guerres mondiales? Cette main-d'oeuvre a largement contribué à donner à la France sa position de puissance économique au prix de nombreuses vies d'émigrés morts sur les chantiers et dans les mines.
Mais vous êtes à l'UMP et donc de fait cautionnez cette loi.
Vous savez, cette loi a été faite dans une ambiance de xénophobie et d'islamophobie et j'ai eu à dire publiquement qu'il est hors de question d'accepter moralement ou humainement certains discours ou comportements. Je ne suis pas l'Arabe de service et ce n'est pas dans l'esprit d'un Algérien héritier de l'une des plus grandes révolutions du siècle d'accepter l'injustice ou l'arbitraire. Nous avons fait des propositions et certaines ont été retenues. La création d'un comité départemental composé des représentants de l'Administration dont le préfet et des représentants des associations a été ainsi décidée officiellement. Ce comité étudiera au cas par cas la situation des personnes en situations irrégulières et tranchera en toute sérénité. Nous avons un vrai dialogue à l'UMP parce que Nicolas Sarkozy est un démocrate qui écoute et qui surtout accepte la critique. C'est l'une des raisons qui font que je l'ai défendu et que je fais tout ce que je peux pour qu'il puisse gagner en 2007.
Ne croyez-vous pas que cette loi va lui faire perdre des voix en faveur de la gauche?
Je vous retourne la question, qu'a fait la gauche pour mobiliser contre cette loi? Si l'on se réfère à sa mobilisation contre le CPE (contrat de première embauche) on se dit qu'elle n'est pas vraiment gênée par ce texte, il ne faut pas se leurrer! Quant à l'extrême droite, elle est retranchée dans ses 14-15% de l'électorat C'est vrai que c'est une réalité peu réjouissante à prendre en compte malgré tout
Qu'est-ce qui va changer pour les Algériens?
Ils restent régis par les conventions et accords bilatéraux. En revanche, il appartient au gouvernement algérien de se battre pour défendre les intérêts de sa communauté. Depuis la disparition de l'Amicale, avec ses bons et ses mauvais côtés, les Algériens n'ont plus de représentant en France, pas d'interlocuteur. Ils sont les orphelins parmi les autres communautés qui sont, elles, toutes prises en charge par leur pays d'origine. Il n'existe malheureusement pas de politique de notre communauté à l'étranger qui pourrait pourtant être l'équivalent du pétrole comme richesse nationale. Rien dans le secteur de la santé ici, ils sont dix mille médecins algériens. La preuve de cette absence de prise en charge, c'est l'échec patent de l'Islam algérien en France. Aujourd'hui, les Algériens sont gérés dans leur Islam par d'autres Etats et par l'organisation des Frères musulmans. On n'a malheureusement pas tiré de leçon de l'échec du Cfcm (Conseil français du culte musulman).
A propos d'échec, quelle est votre opinion sur celui du traité d'amitié algéro-français?
Ce traité aurait eu un sens si les Algériens avaient avantage dans la circulation des personnes. Le président Chirac aurait pu faire un geste fort en ce qui concerne les visas par exemple au moins pour les diplomates algériens qui sont encore soumis contrairement à leurs collègues tunisiens ou marocains à l'obligation de visa. Le problème des anciens combattants non plus n'a pas été pris en compte. Il est tout aussi malheureux que les Algériens vivant ici ne puissent pas accueillir librement les membres de leurs familles? J'estime qu'il ne fallait pas s'avancer sur ce traité tant que le contentieux entre les deux pays n'est pas réglé. La souffrance des Algériens durant la période coloniale doit être reconnue même si pour ma part j'ignore sous quelle forme cette reconnaissance doit être effectuée. Je suis convaincu que si Nicolas Sarkozy est élu président de la République, le traité d'amitié sera signé sur une base beaucoup plus saine. Je pense que la prochaine visite de Sarkozy à Alger va déjà changer la nature des relations bilatérales.
Revenons à vous, quelles sont exactement vos charges actuelles au sein de l'UMP?
Comme vous le savez, je suis secrétaire national chargé des relations avec les associations des Français issus de l'émigration. Et de ce fait mon rôle actuel est d'organiser les communautés en tant que comités de soutien à Sarkozy dans la perspective de 2007. J'ai déjà créé l'Union des Asiatiques de France et le Cercle de réflexion africain pour préparer 2007. Je suis en contact permanent avec toutes les communautés pour leur expliquer notre programme.


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