«Nous devons unifier nos rangs pour déjouer les tentatives malveillantes qui ciblent le pays», a déclaré, hier, à Alger, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki. Un énième message de mise en garde contre ce qu'on appelle la guerre de 4e génération, qui vise à déstabiliser le front interne du pays «par la propagation d'une multitude de fake news», selon les termes du ministre. «Les médias algériens sont ainsi appelés à répondre à cette offensive, qui vise l'Algérie via les réseaux sociaux», a-t-il ajouté. Ceci avant d'«inviter les médias algériens à répondre à cette offensive, qui vise l'Algérie via les réseaux sociaux». Bibi Triki intervenait à l'occasion des travaux de la 5e édition du forum «Rakmana». Cet événement a été organisé à l'hôtel Sofitel, Hamma Garden d'Alger, par le Groupement algérien des acteurs du numérique (Gaan). L'alerte a, été également lancée par le président de ce groupement, Bachir Tadjeddine. Ce dernier a en effet, ajouté que «la guerre électronique est à son apogée.» Il a, de ce fait, demandé aux «fonctionnaires de l'Etat d'éviter le recours aux produits des Gafam dans le cadre de leur échange d'informations, car vous êtes en train de leur fournir des données sensibles sur un plateau d'argent». La journée d'hier a été marquée par un discours porteur d'espoir pour les professionnels du domaine du numérique, présents à ce rendez-vous baptisé «Pour une infrastructure fiable, sécurisée, performante et accessible à tous les Algériens». Le ministre a affirmé «la disponibilité de son département à travailler ensemble, afin de trouver les solutions aux problèmes du secteur». Le secteur des TIC a, selon les termes de Bibi Triki, un avenir plein de promesses, en Algérie. «Nous avons plus de 40 millions de citoyens abonnés à l'Internet mobile (3G et 4G) et pas moins de 4 millions de foyers à l'Internet fixe. Administrations, acteurs du numérique et investisseurs, c'est ça votre opportunité», a-t-il déclaré. Cela avant d'ajouter que cela demeure «un avantage essentiel et important pour le développement des services des TIC». En termes de taux de pénétration d'Internet fixe, «l'Algérie arrive en 2e position, après la Tunisie», dira également le ministre. Celui-ci n'a pas raté l'occasion de mettre en avant les efforts déployés par les pouvoirs publics, pour l'amélioration de la qualité du débit Internet. Il s'appuie, dans ses dires, sur le dernier classement de Speedtest d'Ookla Index, où l'Algérie est passée de la 171e place à la 141e position. Le ministre a également affirmé que «les abonnés ont accès à un débit Internet fixe minimum de 10 Mbps». Tout cela avant d'avouer que «les perturbations Internet posent quelquefois un problème dans le secteur des services.» Bibi Triki a, sur un autre volet, mis l'accent sur «la nécessité de conjuguer les efforts, afin de permettre la transition digitale dans tous les secteurs». Le premier responsable des TIC a également insisté sur le rôle crucial des citoyens, dans la participations au développement socio-économique du secteur. Il a, dans ce sens, appelé les 8 millions de détenteurs de cartes de paiement électronique «Edahabia et CIB», d'utiliser ce moyen pour le paiement de diverses factures, telles celles de l'électricité, de l'eau». «99% de ces cartes ne sont utilisées que pour retirer de l'argent, à travers les guichets des postes et des banques», a déploré le ministre.