M.Nourreddine Moussa ne soufflera mot au sujet des «griefs» retenus à l'encontre de ces 70 agences. Quelque soixante-dix patrons d'agences touristiques ont dû remettre les clés sous le paillasson, à la suite d'une décision portant retrait d'agrément notifiée par le ministère du Tourisme. Ceci découle assurément du motif que l'activité (illicite?) de ces agences représentant un taux de 10% environs de celles implantées à travers tout le pays, ne cadre pas avec la stratégie, voire même la législation mise en vigueur par le département du Tourisme. Le ministre en poste au sein de ce département, M.Nourreddine Moussa qui était l'invité de la rubrique «A coeur ouvert» animée par l'Expression ne soufflera mot au sujet des «griefs» retenus à l'encontre de ces 70 agences, ni même de la nature du «délit» qui leur a coûté la mise à mort de leur activité. Il faut savoir que la politique actuelle, mise en relief au sein du ministère du Tourisme, bute sur une relance effective de ce secteur, voué aux gémonies depuis que le pays a basculé dans le terrorisme. L'Algérie a été confrontée, dix années durant à ce qui est qualifié aujourd'hui de «tragédie nationale», ce qui n'a pas manqué, d'une part, de provoquer un véritable désastre de nos sites touristiques les plus attractifs implantés dans les quatre coins du pays. Et d'autre part, de pervertir à des degrés divers l'organisation, et même l'exercice du métier du tourisme. Aujourd'hui que la paix et la sécurité sont de retour en Algérie, de l'avis de M.Nourreddine Moussa, ces deux conditions à faire valoir impérativement dans toute action visant à susciter un flux touristique vers l'Algérie, ne sont que d'un effet relatif dans le cas où l'organisation du secteur est complètement désaxée. Et c'est pour cet objectif d'ailleurs que le département du Tourisme a entrepris sous l'égide de M.Moussa tout un travail de «nettoyage» en vue de mieux assainir tous les organismes et les structures activant dans ce domaine. Dans le même ordre d'idées, rappelons qu'une note ministérielle a ordonné, il y a de cela un peu plus d'un mois, la fermeture d'une vingtaine d'hôtels à Alger. Et «ce travail de nettoyage se poursuit» indique l'invité de L'Expression en mettant l'accent sur sa volonté «d'aller au fond des choses et dans le détail». En effet, le ministre du Tourisme sait pertinemment que beaucoup de structures relevant de sa tutelle s'occupent plutôt d'autres choses que de la promotion du tourisme. Mais cette situation ne saura, selon lui, se perpétuer dans le temps. Et pour ce faire, il préconise un contrôle rigoureux et une inspection minutieuse à tous les niveaux.