Des écrans géants sont placés dans les grands boulevards, les drapeaux des pays qualifiés flottent dans chaque quartier à côté de celui de la FIFA. A24 heures du début de l'événement, le plus médiatisé de la planète, une ambiance particulière règne dans la capitale allemande ainsi que dans les onze autres grandes villes qui abriteront les matches. De Berlin, à Munich en passant par Francfort, toutes les cités allemandes se sont parées aux couleurs des nations qualifiées pour cette prestigieuse compétition. Les grandes places de Berlin vivent déjà sous l'ambiance de la Coupe du monde. Les écrans géants sont placés dans les grands boulevards tels que Unter Den Linden, Alexander Platz, Zoologischer Garten...etc. Les drapeaux des pays qualifiés flottent dans chaque quartier à côté de celui de la FIFA. Les panneaux publicitaires vantant l'évènement sont affichés dans les stations du métro, arrêts de bus et les endroits touristiques. Ce nouveau décor spécial Coupe de monde offre à Berlin une ambiance inhabituelle. «Deutschland» a fait sa toilette pour accueillir les 32 équipes qui se sont qualifiées pour la Coupe du Monde de la FIFA 2006, représentant six continents. Ici tout le monde parle Mondial. «Dans ce genre de compétition internationale, même ceux qui ne s'intéressent pas beaucoup au foot, sont obligés d'en parler. Elle ( la Coupe du monde) représente un challenge intéressant hors du rectangle vert» a constaté Fabian, un gérant d'un magasin pour expliquer que l'événement sportif est une source de profits pour tout le monde. En outre, pour bien accueillir cette Coupe du monde une foire internationale culturelle a été organisée au cours de cette semaine. Ce fut une occasion pour les participants à cette fête de faire connaître leur culture avant le début du Mondial. Quatre jours durant, les exposants ont fait de la «réclame» pour leurs pays respectifs. Ils sont venus d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et bien évidemment d'Europe, pour mettre Berlin dans des conditions optimales avant le Mondial. Lors de cet événement culturel les objets liés au football ont, bien sûr, été exposés avec une prédominance pour les équipements entre autres des maillots portant les noms des futures stars du Mondial. Attablés à la terrasse d'un café transformé à l'occasion en un lieu de commentaires, quelques Allemands discutent et font des pronostics notamment sur les chances de la Manaschaft (l'équipe nationale allemande), dans cette compétition. Ces supporters montrent de l'optimisme même s'ils reconnaissent que leur équipe n'a pas montré grand-chose ces dernières années. «Je suis sûr que les joueurs de Jurgen Klinsman vont offrir la quatrième Coupe du monde dans l'histoire de l'Allemagne» estime Christophe, un des pronostiqueurs, âgé d'une trentaine d'années. Son ami Stéphane, ne partage pas le même point de vue. Ce dernier préfère attendre le premier match qui opposera leur équipe à celle de Costa Rica, pour le match d'ouverture, à Munich, demain à partir de 18 heures locales. En attendant cette cérémonie officielle d'ouverture, la Coupe du monde a commencé dans les esprits des gens. Hier, à la place de Brandenburger Tor, à Berlin, la fête a été grandiose. Des milliers de personnes, des deux sexes et de diverses nationalités, se sont regroupées pour chanter les hymnes et lever haut les drapeaux de leurs pays. Pour sensibiliser tout ce monde, le slogan «On parle tous foot», a été adopté. Il est partout affiché. Même les pays qui ne disposent pas d'une communauté en Allemagne, ont leurs drapeaux qui flottent au vent. «Nous voulons du foot et seulement du foot. Qu'on laisse les histoires politiques aux politiciens. On ne veut pas mélanger les deux choses. Le sport est plus noble...», précise Tamara, une femme d'une quarantaine d'années. Ici tout est fin prêt pour le grand départ notamment dans la rue où l'ambiance Coupe du monde est à son maximum. Il reste maintenant à savoir que feront les joueurs sur le terrain. Pour le premier match que son équipe livrera à celle du Costa Rica, le coach allemand, Jurgen Klinsmann, s'est montré, selon la presse locale, optimiste. «Nous avons une équipe très jeune, qui a besoin du soutien du public. Cela est essentiel si l'on veut faire quelque chose lors de ce Mondial», souligne-t-il. De son côté, Alexander Guimaraes, l'entraîneur de la formation costaricienne, a déclaré que «la seule vérité est celle du terrain. De notre côté on verra plus clair après la première rencontre face au pays organisateur».