Le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche syrienne d'Al-Qaïda qui domine la région d'Idleb (nord-ouest), a affirmé dimanche qu'il ignorait que le chef du groupe rival Etat islamique (EI) vivait dans cette zone avant qu'il ne soit tué dans un raid américain. Le chef de l'EI, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, a été tué jeudi par les forces spéciales américaines, dans un immeuble où il résidait à Atmé, dans la province d'Idleb, dernier grand bastion terroriste et rebelle en Syrie.»Nous n'étions pas au courant d'une telle opération avant qu'elle ne survienne», a affirmé le groupe jihadiste HTS dans un communiqué dimanche soir, ajoutant qu'ils ignoraient «l'identité des résidents du lieu (visé)».»Nous condamnons cette opération», a encore dit le groupe, tout en précisant qu'il continuera à se «battre contre les vices et les crimes» de l'EI. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), HTS mène occasionnellement des opérations contre des cellules affiliées à l'EI dans la région du nord-ouest de la Syrie, dont près de la moitié est sous leur contrôle. Au cours des derniers mois, HTS a combattu des terroristes armés affiliés à l'EI, notamment dans la campagne méridionale et dans le sud-ouest d'Idleb, indique l'OSDH. En plus d'une partie de la province d'Idleb, HTS contrôle des segments des provinces voisines de Hama, Alep et Lattaquié. La région, figurant parmi les dernières poches échappant au contrôle de Damas, abrite également des groupes rebelles et d'autres formations terroristes alliées à HTS, dont Houras al-Din.