La compétition de la 3e édition du prix Abdelkrim-Dali a pris fin, jeudi, à Alger, avec les prestations des deux derniers jeunes talents en lice, Nawfel Ramdane et Asma Hamza devant un public nombreux, qui connaîtra les noms des lauréats, lors de la cérémonie de clôture, prévue vendredi à l'opéra d'Alger Boualem-Bessaih. Après trois jours de compétition sur la scène de l'auditorium du Palais de la culture Moufdi-Zakaria, les dernières prestations ont été rendues, et le jury présidé par Noureddine Saoudi s'est retiré pour délibérer, non sans avoir apprécié les contenus de Nawfel Ramdane et Asma Hamza, qui se sont exprimé sur les noubas, «Zidane» et «Sika», respectivement. Astreint au strict respect des mesures de prévention sanitaire, le public a d'abord eu droit, avant les prestations en compétition, à un avant-goût, présenté, avec une voix suave, par la chanteuse Sabah El Andaloussia. Enchaînant un istikhbar dans le mode Araq, magistralement interprété, la cantatrice a étalé les pièces, «Rachiq el Kad», «Li habiboun», «Amchi ya Rassoul» et «Ya mounyatal'qalb», que le public a apprécié et très applaudi. À huit ans déjà, Sabah El Andaloussia intègre l'association «Essendoussia», pour s'inscrire bien après au cours de Mourad El Baez d'andalou-chaâbi. En 2001, elle rejoint l'association des «Beaux-Arts», avant d'adhérer à l'ensemble «Cordoba», puis celui de «Mezghenna», multipliant les cérémonies avec son propre orchestre qu'elle venait de créer. Comptant à son actif, plusieurs enregistrements comme soliste avec différentes associations, Sabah El Andaloussia rejoint, en 2012, l'Orchestre national féminin de musique andalouse. La cantatrice a été distinguée de plusieurs prix, dont, celui du Jury en 2014, au concours du prix El Hachemi-Guerouabi et celui du 3e prix Abdelkrim-Dali en 2016. Nawfal Ramdane, au luth, a choisi Noubet Zidane pour faire valoir son talent et les pièces, «Ana qad kana li khalil» (inqilab), «Bi dhimam el hawa wa hosn el widad» (m'çaddar), «Mata nastarihou» (derdj), «Ya ghayat el maqsoud» (in'çraf) et «Amchi ya Rassoul» (kh'lass). Très applaudi par l'assistance, Nawfal Ramdane, qui enregistre ainsi la première scène de sa carrière comme chanteur soliste, a fait part de «son bonheur de participer à ce concours». En 2012, âgé alors de 14 ans, Nawfal Ramdane s'inscrit au sein de la troupe du Palais de la culture de la ville de Skikda, sous la direction de Hafid Mouats, pour rejoindre en 2014, l'association «Rasd wa Maya de musique malouf», avec Ahmed Chekkat. Inscrit en 2018 à l'Institut national supérieur de musique (Insm), il obtient le diplôme de musicologue et compte quelques passages à la radio et télévision algériennes. Pour sa part, Asma Hamza a livré une belle prestation, interprétant avec une voix pure et cristalline, Noubet Sika, et les pièces, «Bi Rabbi al'ladhi faradj» (m'çaddar), «Soltane errabiê aqbal» (derdj), «Ya chabih dhey el hilal» (n'çraf) et «Ya men dara men naâchaqou» (kh'lass). Membre depuis 1999, de l'association «Essendoussia» de musique andalouse qu'elle ne quittera jamais à ce jour, Asma Hamza a déjà pris part à de nombreuses tournées en Algérie et à l'étranger, en tant que violoniste avec des artistes de renom, à l'instar de Rym Hakiki ou Nouri Koufi. Dirigés d'une main de maître par le maestro Naguib Kateb, les instrumentistes de l'Orchestre de la Fondation Abdelkrim-Dali, accompagnant les chanteuses et les chanteurs au programme de cette 3e édition, ont brillé de maîtrise et de technique, à l'instar de Sara Lassali, une jeune violoniste virtuose promise à une belle carrière, qui, rayonnante dans ses accoutrements portant la tradition andalouse, réussissait de belles envolées phrastiques chaque fois qu'elle prenait en solo un istikhbar. Ouverte le 21 février dernier, la 3e édition du prix Abdelkrim-Dali s'est achevée vendredi à l'opéra d'Alger Boualem-Bessaih lors d'une cérémonie de clôture avec la révélation des noms des lauréats. Une opérette regroupant deux orchestres andalous en fusion, le Ballet de l'opéra d'Alger et plusieurs artistes, à l'instar de Zakia Kara Terki, Lila Borsali, Lamia Madini, Hasna Hini, Karim Boughazi, Abdelwahab Bahri et la conteuse Sihem Arafa Kennouche, a été présentée en clôture de cette 3e édition du prix Abdelkrim-Dali.