Le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni a affirmé, jeudi à Alger, que le volume des eaux usées épurées était de l'ordre de 500 millions de m3/an. Lors d'une séance consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, présidée par le président de la chambre haute du Parlement, Salah Goudjil, le ministre a affirmé que l'Algérie disposait de 200 stations d'épuration d'une capacité de production de 500 millions de m3/an. Elles devraient atteindre, 1 milliard de m3/an à l'horizon 2032, a ajouté le ministre, qui précise que son secteur s'emploie à réutiliser les eaux épurées pour l'irrigation de 24 000 hectares de terres agricoles d'ici à 2024 et atteindre, à l'horizon 2030, quelque 400 000 hectares, dont 16 000 dans les Hauts-Plateaux. Parallèlement au secteur agricole, les efforts de développement des capacités d'épuration visent l'utilisation de cette ressource dans d'autres domaines tels que l'industrie, l'arrosage des jardins publics, la lutte contre les feux de forêt, ainsi que le projet du barrage vert, a précisé le ministre. Il affirmera que la concrétisation de ce programme, «important et ambitieux» à la fois, demeure tributaire de la mise en place d'une enveloppe financière pour mener à bien ces divers projets. Concernant le stress hydrique, il a rappelé que les autorités publiques avaient adopté un programme visant l'augmentation du taux de recours aux eaux dessalées de 17% (42% actuellement) à l'horizon 2024 et 60% d'ici à 2030. Ces projets profiteront aux populations des villes côtières et aux villes voisines dont la densité démographique équivaut à 80% du total de la population nationale. Le ministre a indiqué que ce programme sera réalisé en deux phases. La première concerne la réalisation de cinq stations entre 2022 et 2024, à savoir «Cap Blanc» à Oran, Alger-Ouest (Fouka Marine), Alger-Est (Cap Djinet), Béjaïa et El Tarf. La seconde comporte la réalisation de six stations supplémentaires, entre 2025 et 2030, à Mostaganem-Est, Tlemcen, Chlef-Est, Tamda (Tizi Ouzou), Jijel et Skikda. À une question sur l'amélioration du service public de l'eau dans la wilaya de Ouargla, il a indiqué que celle-ci a bénéficié d'un projet de réalisation de neuf stations de déminéralisation, l'objectif étant de réduire le taux des sels minéraux dans les eaux à forte salinité atteignant parfois 2,5 g/litre, à moins de 0,6 g/litre en vue d'assurer une meilleure qualité de l'eau. Hasni a rappelé la réception, en avril 2018, de six des neuf stations de déminéralisation programmées, affirmant que les trois stations restantes seront réceptionnées au cours du mois de mars, sachant que la capacité de production de chaque station est de 70 500 m3/jour.