Des rebondissements sont attendus après l'ouverture des enquêtes sur des soupçons de corruption, de détournement de fonds à l'étranger. Un nouvel épisode attend les Algériens qui s'impatientent de connaître la richesse des ex-hauts responsables. Une démarche qui promet d'intéressantes révélations. C'est ce qui ressort des dernières déclarations du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabbi. Le ministre a affirmé que la démarche de l'Algérie de récupérer les fonds détournés à l'étranger est «accueillie favorablement à l'international pour ce qui est de l'exécution des commissions rogatoires». Et d'ajouter: «La communauté internationale est désormais convaincue du sérieux de la démarche de l'Algérie, notamment du travail diplomatique entrepris par le président de la République», a ajouté le ministre. Rappelons dans ce sens que pas moins de 2019 commissions rogatoires internationales ont été lancées pour l'identification, la saisie et la confiscation des fonds détournés à l'étranger, comme affirmé par la Déclaration de politique générale du gouvernement présentée le mois en cours à l'APN. Aussi,43 ont été exécutées et 156 sont toujours en cours de traitement par les autorités judiciaires des pays concernés. Un comité d'experts, chargé de la gestion du dossier de recouvrement de ces fonds, en coordination avec les représentations diplomatiques algériennes, a été, en outre, mis en place, comme mentionné dans ledit document. D'autres démarches ont été entreprises par l'Algérie pour tenir la promesse du président Abdelmadjid Tebboune, qui en a fait son cheval de bataille. On s'en souvient, en avril 2021, lors d'une de ses rencontres périodiques télévisées avec les représentants des médias, le chef de l'Etat déclarait: «Nous avons commencé à récupérer des biens immobiliers en France, y compris des appartements et des hôtels particuliers.» «Je n'abandonnerai pas mes promesses de récupérer l'argent volé», avait-il précisé. L'Algérie a également prévu une autre action qui s'inscrit dans le même ordre d'idées. Un avant-projet de loi relative à la répression et l'infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger a été présenté, début septembre dernier par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabbi, lors de la réunion du gouvernement. Ce projet de loi propose un nouveau cadre juridique qui donne la priorité au recouvrement des fonds détournés vers l'étranger, en favorisant davantage le recours aux mécanismes de «règlement amiable».