Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a présidé la réunion du Comité ministériel national conjoint, chargé de préparer le mois du Ramadhan en 2023. Cette réunion obéit à un plan que le gouvernement a mis en place depuis quelques années pour répondre aux urgences qui risquent de se produire durant chaque début du mois de Ramadhan. Il s'agit de veiller à assurer l'approvisionnement des espaces commerciaux et des marchés en produits alimentaires de large consommation pour éviter le scénario de l'année passée où plusieurs produits de large consommation subissaient une pénurie drastique à l'image du sachet de lait subventionné et autres produits de première nécessité. Kamel Rezig a ordonné d'«exploiter les points positifs relevés et les défaillances constatées lors du Ramadhan précédent et d'assurer un approvisionnement régulier du marché avec tout ce dont le citoyen a besoin pendant le prochain mois de Ramadhan». Le citoyen lambda en a assez des promesses, le ministre Kamel Rezig avait dit la même chose l'année dernière à l'occasion de l'approche du mois de Ramadhan, mais rien de concret quant à la pénurie qui faisait rage et les prix qui connaissaient une flambée sans précédent. Rezig avait déclaré l'année passée qu'«aucune pénurie ne sera enregistrée durant le mois de Ramadhan». Chaque mois de Ramadhan qui arrive, la phobie de la flambée des prix et de la spéculation guette les moyennes et petites bourses. La mercuriale connaît un impact négatif durant ce mois à cause de la non- maîtrise de la chaîne de commercialisation et de distribution et du manque gravissime de contrôle au niveau des marchés et des espaces commerciaux. Un plan spécial Ramadhan doit être peaufiné et mis en oeuvre d'une manière concrète en investissant le terrain loin des directives et des décisions qui sont prises d'une manière bureaucratique. Certes, la demande alimentaire des ménages connaît une hausse nette durant ce mois, mais cela ne peut pas être une raison pour que la spéculation et la hausse vertigineuse des prix trouvent leur chemin d'une manière ahurissante sans que les pouvoirs publics n'agissent et frappent fort. L'expérience du mois de Ramadhan de l'année dernière a dévoilé une défaillance flagrante du dispositif des services de contrôle censé lutter contre la spéculation. Cette année la situation devrait changer, les textes de lois ont été révisés de telle sorte que la spéculation soit criminalisée lourdement. Le plan spécial du Ramadhan prochain doit faire l'inventaire quant à l'approvisionnement en rapport avec les produits alimentaires de large consommation. Il ne faut pas attendre que le mois arrive pour mener des actions dans le but de parer en urgence aux défaillances comme c'était le cas pour l'année passée. Le ministère de tutelle a un peu du temps pour prévoir et concevoir un plan à même de mettre en place une stratégie quant aux fluctuations des prix des produits de large consommation au niveau international pour éviter de tomber dans les explications improductives et des justifications qui ne sont au demeurant qu'une fuite en avant. Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a demandé aux responsables de son secteur l'année passée de «commercialiser et distribuer certains produits à partir de leur lieu de collecte afin de barrer la route aux tentatives de monopole ou de spéculation». La meilleure manière d'éviter le scénario du Ramadhan passé, c'est de relancer maintenant le plan spécial en coordination avec l'ensemble des secteurs et les services pour parer précocement aux pratiques de la spéculation et la pénurie.