Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne s'est pas trompé en lui dédiant tout un ministère à l'industrie pharmaceutique. Les résultats sont palpables sur le terrain. Dimanche dernier, un nouveau grand pas a été fait par le secteur. Le ministre, Ali Aoun, a supervisé le lancement de la production du premier stylo à insuline «full-process» fabriqué, 100% en Algérie. Il s'agit là d'une avancée tangible pour un pays qui se dirige peu à peu vers son autosuffisance en matière de médicament. On rappelle qu'en 2022, la facture des importations de ces produits a été réduite de 40%. «Elle avait atteint 1,2 mds usd, contre près de 2 mds usd en 2019, ce qui a permis d'économiser 800 millions usd», a révélé précédemment Ali Aoun. Cet exploit n'est pas seulement dû à un «coup de vis» des importations. Celui-ci a été accompagné par une véritable stratégie de relance et de développement d'un secteur hautement important. L'Algérie est, en effet, un pays africain doté d'un secteur pharmaceutique en développement. Les autorités algériennes se sont fixé pour objectif de réduire la facture d'importation de médicaments en développant son industrie pharmaceutique nationale. Car, il s'agit d'un enjeu majeur pour le pays. Les importations de médicaments représentent un coût considérable, ce qui pèse sur les finances publiques. Pour y remédier, les autorités algériennes ont mis en place une stratégie visant à développer le secteur pharmaceutique local, en favorisant la production de médicaments par les entreprises nationales. Cela permettra non seulement de satisfaire les besoins en matière de santé de la population algérienne, mais également de devenir un exportateur de médicaments vers d'autres pays africains. D'ailleurs,des médicaments d'un montant de près de 50 millions d'euros, «made in bladi», ont été exportés en 2022. Ils ont pris la destination du continent africain. De nouvelles perspectives s'ouvrent pour 2023 avec de nouveaux marchés dans notre continent. Le marché africain des médicaments est en pleine croissance et représente une opportunité pour les entreprises algériennes de se positionner en tant qu'exportateurs majeurs. Le 17ème Salon International de la Pharmacie en Algérie (Siphal 2023) se tient du 15 au 18 février au Palais des expositions (Safex) à Alger, tombe à pic. 150 exposants, entre producteurs locaux et multinationales qui activent en joint-venture en Algérie seront présents. Cet événement joue un rôle crucial dans la stratégie de relance de l'industrie pharmaceutique nationale. Ce salon constitue une plateforme pour les entreprises nationales de rencontrer des acteurs du secteur pharmaceutique, de présenter leurs produits et de nouer des partenariats pour renforcer leur position sur le marché africain. Ce salon est d'autant plus important qu'il aura pour thème le «market accés». Car, il s'agit d'un concept nouveau qui permet aux acteurs du Pharma de gagner plus en efficacité. Cela leur offre, notamment, la possibilité de vendre leurs médicaments sur les marchés mondiaux, ce qui leur permet de maximiser leur portée et leur potentiel de profits. En outre, cette stratégie peut aider les entreprises à diversifier leur portefeuille de produits et à élargir leur base de clientèle. Cela peut conduire à une augmentation de la demande pour leurs produits, ce qui peut à son tour stimuler la croissance et le développement de l'entreprise. Quoi qu'il en soit, l'industrie pharmaceutique semble avoir de beaux jours devant elle en Algérie...