L'Eniem, l'Entreprise nationale des industries électroménagères ne sera ni dissoute ni privatisée, a assuré, hier, le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, qui était en visite d'inspection dans la wilaya de Tizi Ouzou. Toutefois, précisait-il, à l'issue d'une réunion avec les cadres de ce fleuron industriel en très grandes difficultés, le plan de sortie de crise de cette entreprise comporte des décisions à prendre dès le mois de septembre prochain. Les gestionnaires de l'entreprise seront, affirme Aoun, soumis à l'obligation de résultat avec des contrats de performance pour l'évaluation de leur travail. Ce plan de sauvegarde, explique le ministre, prévoit également en perspective la possibilité de partenariat avec des groupes étrangers capables d'apporter une valeur ajoutée à l'entreprise. Un canevas reposant également sur l'optique de résoudre l'épineux problème des dettes qui se sont accumulées ces dernières années. Réaliste, toutefois, Aoun n'a pas manqué de dire que la très difficile situation des travailleurs de l'Eniem dépend grandement de la réussite de ce plan de sauvegarde. D'où, met-il l'accent, la nécessité de mettre toutes les forces humaines de l'entreprise en mouvement pour de très bons résultats capables de sauver ce fleuron industriel qui a connu une grande expansion durant les années 80. Par ailleurs, lors de la cérémonie d'installation du président-directeur général de l'entreprise Imetal, mardi, à Alger, Aoun a mis l'accent sur la nécessité d'aller vers une meilleure gouvernance afin de parvenir à augmenter la production sidérurgique nationale. Pour ce faire, ajoute-t-il, il faudra exploiter au maximum les capacités disponibles ainsi que l'accélération de la cadence de réalisation des projets actuellement à l'arrêt au niveau de ce groupe. Aussi, atteindre ces objectifs passe, selon Aoun, par la mise en place d'un plan d'action chapeauté et conduit par le P-DG installé, Djamel Babouri, qui devra d'abord revoir l'organigramme du groupe Imetal via notamment la révision des structures du conseil d'administration. Evoquant la stratégie du gouvernement en ce qui concerne le secteur de la sidérurgie, Ali Aoun a fait savoir que celle-ci entre dans le cadre de la mise en oeuvre des instructions du président de la République, reposant sur la nécessité de relier les mines aux sites de transformation des matières premières via la voie ferrée. Il citera, à ce propos, le site de Ghar Djebilet qui est, précise-il, entré en exploitation avec un partenaire chinois. Les études de tracé des voies, ajoute-t-il, sont actuellement en phase d'examen au niveau du ministère des Travaux publics afin de relier Ghar Djebilet aux usines de transformation, d'ici l'année 2024. Enfin, comme à Tizi Ouzou, au niveau de l'Eniem, le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique n'a pas manqué de mettre l'accent sur la nécessité, pour les responsables, de rendre des comptes de leur gestion via un système de contrôle reposant sur des contrats de performance préétablis, à l'installation de chaque responsable.