«Les islamistes algériens refusent de quitter les maquis», selon le journal Le Figaro. La presse française a largement abordé, à travers ces deux grands titres Le Monde et Le Figaro, le sujet de la fin des délais de l'application des textes de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Ces deux titres ont abordé cette question en se basant dans leurs analyses sur ce qui a été rapporté par la presse algérienne, à savoir les demandes de prolongation des délais ainsi que sur le nombre de terroristes, déjà avancé par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Nouredine Yazid Zerhouni, qui ont déposé les armes durant cette période. «Les islamistes algériens refusent de quitter les maquis» a choisi Le Figaro comme titre pour son édition d'hier. A la lecture de l'article, signé Thierry Oberlé, on a l'impression que les maquis d'Algérie abritent des milliers de terroristes. «Retranchés dans des maquis montagneux, plusieurs centaines d´islamistes refusent de rendre les armes, malgré la mise en oeuvre d´une Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Seuls 250 à 300 repentis ont, selon le ministre de l´Intérieur, Yazid Zerhouni, accepté de bénéficier d´une amnistie dont le délai de grâce s´est en principe achevé hier,» a écrit le chef de file de la presse de droite française, toute en soulignant que «la plupart des irréductibles appartiennent au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc), implanté principalement dans des poches en Kabylie, à l´est dans la région de Jijel, et dans une moindre mesure au Sahara et à l´Ouest, du côté de Sidi Bel Abbès.» Ce même journal a repris la déclaration d'un «émir» sur ce sujet. «Voici quelques semaines, l´émir national de ce mouvement affilié à Al Qaîda, Abdelkader Droukel, alias Abou Mossab Abdelouadoud, a confirmé son refus de rentrer dans le rang. Le chef du Gspc a fait placarder sur les murs de plusieurs villages des environs de Tizi Ouzou un avis dénonçant la charte. Droukel menace de représailles les habitants qui collaborent avec les différents services de sécurité. Le Gspc avertit les enfants de la Oumma (la communauté musulmane) de ne pas s´approcher des taghouts (les diables)». Dans ce contexte, Le Figaro a estimé que: «Confronté au bilan mitigé de la charte, Abdelaziz Bouteflika pourrait prolonger le délai de grâce accordé aux maquisards. Le président algérien, (...), devrait prendre une décision début septembre à l´occasion de la reprise de ses activités». De son côté, le journal, Le Monde, a titré son papier, écrit par Florence Beaugué, journaliste spécialiste de l'Algérie, «L´Algérie dans l´impasse politique». Dans son papier d'analyse, la journaliste a écrit que «le bilan de l´opération "Paix et réconciliation", (...), n´a pas donné lieu à un débat sur le bien-fondé ou non de cette politique destinée à vider les maquis», toute en mentionnant que «des voix se sont élevées pour réclamer la prorogation de l´amnistie au-delà du 28 août, mais sans doute étaient-elles inspirées par le pouvoir...». Le Monde a avancé les mêmes chiffres que Le Firago, concernant le nombre des repentis. "Entre 250 et 300 terroristes se sont rendus aux autorités depuis février. Ces "repentis" devraient profiter d´une extinction des «poursuites». et d'ajouter que «2200 islamistes incarcérés ont été remis en liberté, en vertu de l´amnistie. Le ministre de l´Intérieur estime que l´opération a donné "de bons résultats", tout en estimant que le nombre d´irréductibles qui tournerait autour de 400 est «un chiffre à peu près constant, ces dernières années».