La saison estivale tire à sa fin dans les deux communes du littoral de la wilaya de Tizi Ouzou. À deux semaines seulement de sa clôture, il devient évident que le nombre de visiteurs reçus dépasse largement les prévisions qui l'établissaient, en début du mois de juin, à quelque six millions de visiteurs. La session a connu de grandes améliorations par rapport aux précédentes dans, notamment la restauration et les infrastructures d'accueil. Toutefois, parallèlement à ces améliorations apportées grâce aux efforts des pouvoirs publics représentés par le wali de Tizi Ouzou, Djilali Doumi, qui ont grandement participé à la préparation de la saison estivale, il n'en demeure pas moins que des points noirs sont à signaler. Outre la monotonie des soirées de la ville de Tigzirt en ces mois d'été malgré la profusion des infrastructures culturelles et d'hébergement, les touristes n'ont pas eu accès au patrimoine touristique riche et diversifié de la région. Pourtant, durant toute l'année, les amoureux de la ville et le mouvement associatif local n'ont cessé d'appeler les élus locaux, essentiellement, à mettre les moyens nécessaires pour relier les sites touristiques situés dans les communes limitrophes comme Iflissen, Mizrana et Makouda. Ces trois communes possèdent un riche patrimoine touristique, culturel et naturel à proposer aux visiteurs. Mais, hélas, jusqu'à présent, la saison estivale pour les élus locaux signifie, seulement et uniquement, la baignade sur les plages. D'aucuns auront constaté qu'avant l'entame de la saison estivale, beaucoup ont émis des propositions de développement de l'activité touristique pour parvenir à toucher les communes voisines. Cependant, les touristes n'ont pas pu voir les sites situés dans la commune d'Iflissen qui regorge d'un riche patrimoine romain et phénicien. Des sites qui restent à découvrir, en plus des sites relevant du patrimoine historique amazigh tels que les sites de Djellahem. Dans la commune de Mizrana, d'autres paysages sont également à visiter tels que les sites romains d'extraction de pierres. Le gouverneur Septime, d'origine berbère, à dû ramener les pierres de Mizrana, pour construire l'ancienne Iomnium, actuelle ville de Tigzirt. Des sites naturels et des forêts récréatives sont présents dans la forêt de Mizrana dotée d'un micro climat bien spécifique. Makouda, commune limitrophe, peut aussi proposer son riche patrimoine avec le site Azrou Oughedou, qui abritait autrefois une foire commerciale durant une quinzaine de jours. Des commerçants venaient de toutes les régions d'Algérie et d'Afrique du Nord pour échanger des produits et en vendre d'autres. La tradition d'Azrou Ougheddou n'a été abandonnée qu'à la fin des années 70 du siècle dernier. En fait, les associations et les amoureux de la ville de Tigzirt ont fait de simples propositions pour permettre aux visiteurs d'avoir accès à ces sites idylliques. Parmi ces solutions étalées «et facilement à la portée des élus et des services concernés, figure l'implication effective des agences de tourisme et de transport privé de voyageurs. L'organisation d'excursions et de visites guidées aurait pu donner accès aux visiteurs et ainsi permettre à de nombreux jeunes de ces communes de créer des emplois sur les sites. L'activité touristique ne se limite pas à la baignade sur les plages d'une part et, les communes voisines auraient pu profiter de cette manne financière d'autre part. Néanmions, jusqu'à présent, l'intercommunalité, pourtant permise et encouragée par la loi, n'est qu'un voeu pieux que les élus semblent oublier. La participation de ces communes à la saison estivale peut aussi booster le développement local. Enfin, notons tout de même que des avancées ont été réalisées grâce à une bonne et minutieuse préparation. Cette année, les visiteurs ne se sont pas plaints du manque d'eau potable comme les années précédentes où les prix de la bouteille d'eau minérale atteignaient les 100 dinars. La circulation routière a également connu des améliorations à l'exception de la route reliant le port à la grande plage qui demeure comme un point noir pour les piétons, tout comme pour les automobilistes avec son unique voie et les stationnements sur l'autre.