Une nouvelle rafraîchissante en ces temps de «stress hydrique» pour les habitants de Boumerdès et de la capitale. La station de dessalement de Corso est entrée dans sa phase de production intégrale d'une capacité de 80 000 mètres cubes/jour. C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public, dimanche, par la société Algerian Energie Company (AEC), filiale de Sonatrach, chargée de la mise en oeuvre du programme national de dessalement de l'eau de mer. L'entrée en production intervient après le parachèvement de toutes les étapes mécaniques et d'essai, et la vérification que toutes les conditions de sécurité et de conformité aux normes sont remplies. Une période de plus de deux mois d'essais a été consacrée au lancement de l'opération de production partielle dans cette station. Cette étape importante avait été lancée en date du 4 juillet dernier, comme première phase de fonctionnement. La compagnie a, par ailleurs affirmé que cette station était un «défi» relevé par les compétences nationales de Sonatrach. Ces cadres algériens «ont fait montre de grande maîtrise dans toutes les étapes de réalisation, jusqu'à la phase opérationnelle», en devenant «la troisième station réalisée et exploitée», a précisé la même source. La mise en train de la station de Corso, notons le également, représente une étape importante pour le pays. Elle marque la livraison de toute la capacité de production du programme d'urgence de dessalement de l'eau de mer élaborée en 2021. Certes, ce n'est pas demain la veille de voir l'eau couler h 24 des robinets, mais le calvaire de l'été 2021 est derrière les habitants des deux wilayas et devrait rester dans les annales, comme un mauvais souvenir. Dans ce sillage, notons également qu'une certaine disparité dans l'approvisionnement en eau a été constatée après l'entrée en production de la station de dessalement de l'eau de mer de Bordj El Kiffan et de Bateau Cassé, en avril 2022. Les quantités produites avaient permis d'offrir une appréciable capacité supplémentaire qui s'élève à plus de 10000 m3/jour. Tous les indicateurs laissent dire que la fin de la crise de l'eau est proche. Sur ce registre, il est évident de noter que les travaux de réalisation de la méga-station de Cap Djinet, prévue dans la même wilaya de Boumerdès, avancent à un rythme appréciable. C'est le cas également des travaux de réalisation de la station de dessalement de l'eau de mer de Fouka. Le démarrage de ces deux stations permettra «d'augmenter le taux de couverture des besoins en eau potable de la capitale, à hauteur de 80% d'ici l'année prochaine, et c'est ce qui mettra fin définitivement à la crise de l'eau dans la capitale et ses environs», comme nous l'avions appris du DG de la Seaal, Ilyas Mihoubi. Le même responsable nous a précisé, dans ce sillage que «les stations de dessalement couvrent actuellement 50% des besoins en eau potable de la capitale». Les deux stations en question sont dotées d'une capacité de production de 300000 m3/j, chacune. La distribution en eau potable, qui sera plus généreuse, ne se limitera pas à Tipaza, Alger et Boumerdès. Ces projets, attendus d'être livrés en décembre 2024, s'inscrivent dans le cadre du Plan de développement du président de la République (2022-2024), portant réalisation de cinq stations similaires dont trois autres sont inscrites à Oran, Béjaïa et El Tarf, toutes dotées de la même capacité. Ces méga-stations, aux capacités énormes, contribueront à l'approvisionnement en eau potable et à la résolution du problème de l'eau.