Des rencontres sont prévues prochainement entre les responsables du ministère et les représentants des syndicats et associations des professionnels du livre. Le Syndicat professionnel du livre (SPL) approuve l'initiative du ministre de l'Education nationale de faire appel aux éditeurs privés pour la conception et la réalisation de manuels scolaires et aux libraires, pour leur distribution. Selon un communiqué du syndicat. Ce dernier a toujours plaidé pour une concertation entre les professionnels du livre du secteur privé et le ministère de l'Education nationale, en vue «de réfléchir et de trouver ensemble les meilleures solutions pour une ouverture graduelle réussie, dans l'intérêt des générations montantes». Il a rappelé, également, avoir inscrit l'ouverture du marché du manuel scolaire, au profit des professionnels du livre du secteur privé, que ce soit pour sa conception, son impression ou sa distribution, sur la base d'un cahier des charges rigoureux. Il est utile de rappeler que les éditeurs privés ont été exclus de l'opération en 2004 en raison de la situation de désordre ayant régné durant la première ouverture au privé décidée en 2003. Aussi, le ministère a décidé de confier la tâche de la publication du manuel scolaire aux entreprises publiques, en l'occurrence l'Onps, Enag, SIA, ANEP et PSA dont la première citée a produit 70% des ouvrages. Le ministre justifie cette direction vers les entreprises publiques par le fait qu'elles relèvent de l'Etat et qu'il peut faire pression sur elles pour que les livres soient produits dans des délais raisonnables. «Il n'y aura pas d'ouverture en direction du privé qui se fera au détriment de l'édition», avertit M.Benbouzid qui a indiqué, notamment que les éditeurs privés seront intégrés dans la distribution. Selon le premier responsable du secteur, la période de la pénurie des manuels est dépassée. Cette année, les besoins des élèves, tous cycles confondus, ont, selon lui, été satisfaits avec la publication et la distribution de plus de 53 millions de livres. Sur ces 53 millions de manuels, 47 millions sont destinés à couvrir les besoins des niveaux concernés jusque-là par la réforme. Le recours au privé vise, selon le même responsable, à couvrir les besoins pour l'année prochaine, estimés à 65 millions de manuels. Mais le problème dans la distribution des manuels reste un autre handicap à dépasser. C'est ainsi qu'il a été décidé d'impliquer les libraires dans la distribution. M.Benbouzid prévoit, dans ce cas, d'entamer des négociations avec ces libraires pour assumer cette tâche. Il les rassure, néanmoins, que son département est prêt à les approvisionner en livres scolaires en leur consacrant des quotas tout en leur assurant, notamment une marge bénéficiaire. A en croire M.Benbouzid, le manuel sera vendu au même prix que celui pratiqué au niveau des établissements scolaires. Outre l'appel lancé aux éditeurs, M.Benbouzid avait déclaré que des rencontres seraient prévues prochainement entre les responsables de son département et les représentants des syndicats et associations des professionnels du livre.