En cette fin d'année post-Covid, la situation à Ghaza interpelle la communauté internationale toute entière, face à l'ampleur des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et des innombrables atrocités commises par l'armée sioniste à l'encontre de la population civile palestinienne depuis 80 jours. Comme tant d'autres appels, on note celui du pape François, dans le traditionnel discours «Urbi et Orbi» qui donne la mesure de l'horreur sioniste n'ayant aucune limite, malgré l'indignation internationale qui laisse de marbre son principal allié, les Etats-Unis: «Je demande que cessent les opérations militaires, avec leur effroyable suite de victimes civiles innocentes, et que l'on remédie à la situation humanitaire désespérée en oeuvrant à l'arrivée de l'aide humanitaire», a-t-il imploré, devant plusieurs milliers de pèlerins, réunis place Saint-Pierre. Dans son homélie, dimanche soir, lors de la messe de Noël en la Basilique Saint-Pierre, il déplorait déjà «le fracas des armes» dans la bande de Ghaza qui a tristement assombri les célébrations à Bethléem - où, selon la tradition, est né Jésus-Christ -, dans la Cisjordanie occupée où l'armée sioniste et les colons juifs extrémistes multiplient les exactions envers la population palestinienne et ses édifices religieux. «Le regard et le coeur des chrétiens du monde entier sont tournés vers Bethléem, là où règnent aujourd'hui la douleur et le silence», a insisté le pape, hier à l'adresse des chrétiens du monde entier et, plus particulièrement, des chrétiens palestiniens. Le 15 octobre, l'armée sioniste «semble avoir pénétré», dixit la presse occidentale, dans l'enceinte de l'église de la Sainte Famille, seule paroisse catholique latine de la bande de Ghaza, prétextant la présence d'un lance-missile, selon l'agence de presse Vatican News. Pendant l'assaut, deux femmes «auraient été tuées», victimes des snipers de l'armée sioniste. De fait, il s'agit d'une femme âgée et de sa fille qui tentait de sauver sa mère, tel que rapporté par le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa. On mesure à quel point la domination sioniste accule le monde occidental et ses médias à de pitoyables courbettes pour ne pas subir les foudres de ses officines «communautaires». De tels crimes, on en compte des milliers, depuis que l'armée sioniste a attaqué la bande de Ghaza où elle utilise des bombes prohibées et se livre à un nettoyage ethnique. Une armée qui, selon le président du Conseil national palestinien (CNP), Rawhi Fattouh, «ne respecte ni la religion ni la dignité humaine». A Ghaza, les bombardements sauvages de l'aviation sioniste accompagnent les raids meurtriers terrestres d'une armée sioniste qui ne recule ni devant les assassinats et exécutions sommaires ni devant la torture de civils innocents et poursuit le génocide programmé par le sionisme et son soutien déclaré, la colonisation expansionniste des territoires palestiniens occupés. Le carnage nazi, intervenu samedi soir au camp d'Al-Maghazi, où des dizaines de personnes sont tombées en martyres, en témoigne, comme tant d'autres.