Le ministère de l'Agriculture n'est pas responsable de la flambée des prix, selon Barkat. Les prix de la pomme de terre devraient connaître une très forte baisse dans deux à trois semaines, a rassuré, hier, le ministre de l'Agriculture M.Saïd Barkat. Interrogé en marge de la séance plénière du Sénat consacrée au vote de plusieurs projets et ordonnances, le représentant de l'Exécutif a commencé par rappeler que son «département n'est pas responsable de la flambée des prix, ni sur le contrôle du marché». «Cette mission est attribuée, à d'autres ministères», ajoute-t-il. Allusion faite au département du commerce. A quoi est due l'augmentation des prix? Le ministre évoque plusieurs aspects. De prime abord, il cite la quasi-absence du marché de gros. La solution se situe dans la régulation du marché afin de faire barrage aux spéculateurs. Selon les autorités, ce sont justement ces derniers qui sont derrière la flambée des prix, et pourtant les stocks pour le mois de Ramadhan, qui ont atteint les 2,6 millions de quintaux, «sont largement suffisants pour répondre aux besoins de la population de l'ordre de 1,4 million de quintaux». Le marché informel a, pour sa part, la responsabilité dans la flambée des prix en l'absence de toute forme de contrôle. Certains commerçants du marché parallèle profitent de telles crises pour se lancer dans la spéculation et le gain facile. L'Ugcaa a estimé que l'importation du produit pourra combler le vide enregistré dans la production nationale. M.Amar Assabah, directeur de la régulation et du développement de la production agricole, a écarté la thèse de l'importation. «La pomme de terre coûte 1 euro à 1,5 euro sur le marché international, donc je ne pense pas que l'importation intéressera les Algériens». Par ailleurs, certains représentants du secteur agricole attribuent cette hausse vertigineuse du prix de la pomme de terre aux mesures décidées par le département du Dr.Saïd Barkat pour réglementer l'importation de la semence, parmi eux, le directeur technique du Groupe Hasnaoui, lequel estime que tant que l'Algérie est dépendante de l'importation de la semence, le problème restera récurrent et va se reproduire chaque année. Le même groupe va s'engager dans cette activité en Algérie. Notre interlocuteur a imputé l'augmentation des prix de l'aliment de base de la majorité des familles algériennes, à la baisse de la production et au problème de conditionnement. Dans un autre chapitre, l'on signale que la chambre haute du Parlement a procédé, hier, au vote de plusieurs textes de loi ayant trait aux secteurs de l'agriculture, des finances, de la santé et de l'investissement.