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«La France est malade de son histoire... et de l'Algérie»
Béjaïa : Journée d'étude sur les relations algéro-françaises
Publié dans L'Expression le 16 - 02 - 2025


«On ne doit surtout pas tomber dans le piège des insultes, de l'invective et des injures face à cette crise entre la France et l'Algérie. L'Algérien doit rester humble et digne. La France est en crise, elle ne doit pas trouver en nous le bouc émissaire pour noyer son chagrin», estiment les présents à la journée d'étude tenue hier à Béjaïa sur les tensions qui caractérisent les relations algéro-françaises. À l'initiative de l'association Assirem pour le développement de la wilaya de Béjaïa, une journée d'étude sur la crise qui secoue les relations algéro-françaises s'est tenue, hier, à la bibliothèque de lecture publique. Elle avait pour thème «Les relations algéro-françaises entre le poids de l'histoire et les enjeux du moment». Le concepteur et coordinateur de cette journée d'étude, Brahim Tazaghart en l'occurrence, a cerné les débats à travers son introduction, en affirmant que «depuis la mort de Chirac, la marginalisation de De Villepin et Ségolène Royal et autres hommes politiques clairvoyants, et avec l'arrivée au pouvoir de Sarkozy et Macron, la France a cessé de jouer son rôle de grande nation. Elle a opté pour le chantage, le marchandage, l'insulte, l'invective. Elle se couche devant les Etats-Unis et se prend pour le parrain de l'Afrique», avait-il martelé avant de céder la parole aux conférenciers. Par sa conférence intitulée «Crimes de la colonisation ou crimes de l'Etat français? Pour une responsabilité de l'Etat français dans les crimes commis par la France coloniale», le Pr Hosni Kitouni, historien, a démystifié toutes les dissimulations du colonialisme français, en affirmant que s'il y a aujourd'hui un pays malade de son histoire, c'est bien la France, qui est aussi malade de l'Algérie. «La France a perdu au Vietnam, en Allemagne et ailleurs, mais elle ne s'occupe que de l'Algérie, qui a occupé une place centrale dans la construction de l'Etat-nation français. Les Français ont opté pour un colonialisme de peuplement qui est le pire de tous. Il est forcément génocidaire. Son objectif était d'exterminer le peuple algérien pour le remplacer par des colons européens», déclare le Pr Kitouni qui explique le fond de la crise par le fait que, «depuis l'indépendance, à chaque fois que l'Algérie manifeste son autonomie, c'est une réaction instinctive qui se manifeste de la part de la France. On utilise à chaque fois l'extrême droite dont la culture coloniale est une constante». Le deuxième intervenant, Dr Mahrez Bouiche, à travers sa conférence intitulée «Les relations algéro-françaises: le poids de l'histoire et les atteintes coloniales aux droits de l'homme», a expliqué la logique prônée par les Français pour légitimer sa colonisation. Laquelle a connu trois étapes, à savoir la justification, la normalisation et la glorification. La France, qui a tout fait pour justifier sa colonisation, a opté pour des méthodes criminelles et génocidaires basées sur la politique d'expropriation des terrains, de spoliation, de déportation, de crimes odieux d'enfumades, etc. dans son étape de normalisation pour verser dans la glorification, sans compter sur la réaction des concernés qui ont déjoué toute tentative de glorification. De son côté, Djamel Boukrine, par une intervention autour de «L'hypothétique aide financière française au développement de l'économie algérienne, de quoi s'agit-il vraiment?», a battu toutes les cartes de l'extrême droite qui fait dans la surenchère en inventant des aides faramineuses à l'Algérie dans le domaine de la santé, de l'éducation et l'immigration. «L'eurodéputé de l'extrême droite française Sarah Knafo a tenu une réunion qui a rassemblé les farouches ennemis de l'Algérie pour faire parler d'elle à travers des allégations mensongères sur les aides de la France à l'Algérie. C'est dire que l'Algérie est devenue le meilleur créneau pour une meilleure campagne électoraliste», avait-il déclaré. Pour le Pr Boukrine, cette crise est une aubaine pour l'Algérie pour se repositionner sur le plan géopolitique. «La civilisation occidentale est en perte de vitesse. Les Occidentaux sont en phase de nostalgie profonde. La France, particulièrement, est rejetée en Afrique et vit l'une de ses plus grandes crises, aussi bien politique d'économique. Elle a trouvé en l'Algérie le bouc émissaire idéal pour faire dans la diversion, en la désignant comme l'ennemi extérieur idéal. On ne doit pas répondre par l'invective, ni par l'insulte. On doit garder la tête froide et se positionner en leader. On a assez tourné le dos à l'Afrique, là est notre avenir certain», avait-il conclu. Cette journée d'étude, qui se voulait un moyen d'impliquer la société civile dans ce qui touche à toutes les questions liées notre pays, a suscité un débat sérieux et responsable qui dénote de degré de conscience chez les Algériens.

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