Alger et Washington sur la même longueur d'onde! Les deux pays ambitionnent de faire passer un nouveau cap à leurs relations bilatéralités. L'ambassadeur d'Algérie aux Etats-Unis, Sabri Boukadoum a assuré que l'une des priorités de l'Algérie en 2025 est de hissé les relations avec les USA à un niveau d'excellence. Dans un entretien au journal américain, «Business Focus», il assure que «les priorités de l'Algérie en 2025 incluent le renforcement de la coopération avec le département américain de la Défense et l'augmentation des investissements américains en Algérie. Dans cet entretien, le diplomate algérien a rappelé la signature récente d'un protocole d'accord (MoU) avec le Commandement américain pour l'Afrique (AFRICOM), marquant une étape supplémentaire dans la coopération en matière de défense. «Cet accord ouvre de nouvelles perspectives de collaboration. Nous avons déjà un partenariat solide dans des domaines comme les opérations de recherche et de sauvetage ou l'échange de renseignements, mais notre coopération s'étend également à la sécurité dans la région du Sahel», a souligné Boukadoum. Le dialogue politique s'intensifie aussi avec l'administration américaine. Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, a échangé avec son homologue américain, Marco Rubio, tandis que Boukadoum lui-même a multiplié les discussions avec les responsables américains. «Nous restons ouverts et optimistes. Notre objectif est de renforcer les relations bilatérales et de contribuer à la sécurité mondiale», a-t-il affirmé. Sur le plan économique, l'intérêt des entreprises américaines pour l'Algérie ne cesse de croître. Boukadoum a rappelé que les Etats-Unis sont un acteur historique du secteur énergétique algérien, avec une présence de plus de 60 ans. «Autrefois, les Etats-Unis étaient notre premier partenaire commercial avec un volume d'échanges annuel allant jusqu'à 20 milliards de dollars. Malgré les bouleversements du marché de l'énergie, le pétrole algérien reste très prisé pour sa faible teneur en soufre et sa qualité premium, lui conférant une prime de 2 à 3 dollars par baril», a-t-il expliqué.Mais au-delà de l'énergie, la diversification des investissements américains est en marche. L'agriculture et les énergies renouvelables apparaissent comme des secteurs porteurs. «Une entreprise algérienne vient d'importer 25 000 bovins des Etats-Unis, une avancée significative pour le développement de notre coopération agricole», a déclaré Boukadoum. Le diplomate algérien a souligné l'existence de «discussions en cours à Washington ainsi qu'à Alger, touchant à plusieurs secteurs d'intérêt commun», tout en mettant en exergue «un agenda chargé» et une «volonté affirmée d'atteindre les objectifs stratégiques définis». Il s'est voulu rassurant quant aux perspectives à venir, affirmant avec conviction: «Nous gardons un optimisme solide pour l'avenir». Sabri Boukadoum a pris le temps de détailler les nombreux atouts dont dispose l'Algérie, notamment dans les secteurs clés de l'agriculture, des énergies renouvelables, de l'exploitation des ressources naturelles et du tourisme, mettant en avant un potentiel encore largement sous-exploité. Le diplomate a aussi tenu à mettre en avant l'attractivité croissante du pays. «L'Algérie est aujourd'hui un pays stable et sûr. Nous assistons à un renouveau du tourisme», a-t-il affirmé, soulignant les efforts entrepris pour changer les perceptions. Des visites d'opérateurs touristiques sont organisées afin qu'ils puissent découvrir eux-mêmes les potentialités du pays. L'Algérie et les Etats-Unis amorcent donc un nouveau tournant dans leurs relations bilatérales. Loin d'être de simples partenaires économiques, les deux pays veulent élever leur coopération à un niveau d'excellence...