Chargé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, représente l'Algérie au Sommet arabe extraordinaire qui se déroule, aujourd'hui, au Caire. Réclamé par l'Egypte au lendemain de la déclaration du président américain Donald Trump sur la déportation de la population palestinienne de Ghaza vers l'Egypte et la Jordanie «afin de faire de Ghaza une Riviera du Moyen-Orient», avait-il prétendu, ce sommet vise, selon le communiqué diffusé par la présidence égyptienne au moment de sa convocation à coordonner les efforts des pays arabes, face à la situation en Palestine. Du fait de sa convocation «en urgence», il avait été précédé par un mini sommet à Riyadh, en Arabie saoudite, où les quatre pays initialement attendus ont fini par accueillir d'autres membres du Conseil de coopération du Golfe, après leurs protestations. Seul, le sultanat d'Oman était absent à cette réunion au cours de laquelle le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait présenté un plan pour la reconstruction de Ghaza qui serait financé par des contributions arabes, en priorité. La préparation du mini sommet comme celle du sommet d'aujourd'hui semble conditionnée par une inclusivité insuffisante, alors qu'il est question d'une position commune autour de la cause centrale arabe, le droit du peuple palestinien à son Etat avec El Qods-Est pour capitale. Organisé sous l'égide de la Ligue arabe, le sommet regroupe les chefs d'Etat et de gouvernement ou les ministres des Affaires étrangères des 22 pays membres de l'organisation et son objectif principal sera de définir une position arabe commune face à la situation tragique en Palestine occupée, une position censée être la source de stratégies diplomatiques et économiques à mettre en oeuvre pour la défense du peuple palestinien confronté à une agression génocidaire sioniste et un expansionnisme déclaré, tant à Ghaza qu'en Cisjordanie occupée. L'urgence de la situation actuelle dans les territoires palestiniens illégalement occupés par l'entité sioniste, soutenue de manière outrancière par les Etats-Unis et certains alliés européens, impose de toute évidence une réponse collective arabe à cette crise majeure. Rappelons qu'il est courant que les chefs d'Etat délèguent leur représentation à leur ministre des Affaires étrangères, pour des raisons diverses, et c'est aussi le cas du président tunisien, Kaïs Saïed, qui a chargé le MAE Mohamed Ali Nafti de représenter la Tunisie au sommet extraordinaire du Caire.