Les élections du renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation, auront lieu, aujourd'hui, au niveau des Assemblées populaires de wilayas (APW) à travers tout le territoire national. Les élus locaux, au nombre de plus de 27 000 ont rendez-vous aux urnes. Ils doivent élire 58 nouveaux sénateurs parmi les 426 candidats en lice, dont 249 parrainés par 20 partis et 177 indépendants. Parmi les potentiels candidats dans les starting-blocks, l'on retrouve aussi bien les premiers responsables locaux des partis, des présidents d'APW, des maires d'importantes communes et des hommes d'affaires. Le FLN, dont le mandat de ses 32 sénateurs sur un total de 54 qu'il dispose, a expiré, mise sur le maintien de sa domination de la chambre haute du Parlement. L'ex-parti unique qui gère une bonne partie des assemblées élues, a pu présenter des candidats dans 56 wilayas. Le RND, la deuxième force au Conseil, avec ses 22 membres, dont 11 concernés par le prochain renouvellement, ambitionne, pour sa part, d'améliorer sa position, en participant dans 43 wilayas. Le MSP, qui n'occupe actuellement qu'un seul siège, tentera d'investir la deuxième chambre du Parlement en présentant des candidats dans 37 wilayas. Le Front Al-Moustakbal, qui occupe actuellement 7 postes au Sénat et le mouvement El-Bina, sont deux formations de la majorité présidentielle, qui comptent porter le nombre de leurs sièges à plus de 10, ce qui leur permettrait de former leurs propres groupes parlementaires. Ces deux partis seront présents respectivement dans 35 et 31 wilayas. Le parti Sawt Echaâb de Lamine Osmani, a, quant à lui, présenté des candidats dans 16 wilayas, le parti El-Karama dans six wilayas. De son côté le FFS, dont le mandat de 2 sur 4 de ses sénateurs a expiré, tentera de sauvegarder les deux sièges qui sont pourvus à Tizi Ouzou et Béjaïa. Le vieux parti de l'opposition sera présent dans 5 wilayas. Les collectifs El-Ahrar qui occupent 18 sièges dont 4 sont concernés par le renouvellement, participeront à la course des sénatoriales dans plusieurs wilayas. De son côté, TAJ a présenté des candidats dans quatre wilayas et enfin El Fadjr El Djadid participera dans deux wilayas. D'après les statistiques de l'Anie, au total 203 dossiers ont été rejetés, dont 145 dossiers pour le motif de «lien avec l'argent sale et des affaires douteuses» et 54 dossiers du fait de l'absence de l'attestation de parrainage dûment signée par le premier responsable du parti» et 4 en raison de la non-régularisation de leur situation vis-à-vis de l'administration fiscale. À lui seul, le FLN a vu 48 sur ses 104 dossiers déposés, rejetés par l' Anie. De même 33 candidatures du RND ont été rejetées. Notant que le processus de renouvellement aboutira au remplacement de l'actuel président du Conseil. En réponse à une saisine émanant du Conseil de la nation, relative à l'interprétation des dispositions de l'article 22 de la Constitution, la Cour constitutionnelle a souligné que cet article stipulant que le nombre de mandats parlementaires est limité à deux est clair et s'applique sur tous les membres avec effet rétroactif. Pour départager les 20 sénateurs issus des 10 nouvelles wilayas du Sud créées en 2019, dont les mandats n'ont pas expiré, l'on a dû recourir au tirage au sort. Saisie à ce sujet, la Cour constitutionnelle a confirmé le recours à un tirage au sort pour déterminer qui conserve son siège et qui le perd, bien qu'aucun texte juridique explicite ne le prévoie. Enfin, l'élection des membres du Conseil de la nation sera suivie par l'annonce de la liste du tiers présidentiel pour occuper les 15 sièges vacants, puis par l'installation du nouveau Conseil et l'élection de son président.