Contrairement à une certaine France, celle où se terrent un conglomérat de racistes, de nostalgiques de l'Algérie française, de fascistes, il existe cette France belle, généreuse, qui continue à véhiculer des idéaux d'humanisme, qui s'indigne contre les massacres des Palestiniens à Ghaza tout en dénonçant le silence complice de ses gouvernants actuels. C'est cette France indignée contre cette montée du fascime aux allures de rouleau compresseur, dans l'Hexagone et à travers le monde, qui appellera de toutes ses forces, aujourd'hui, à faire rempart contre cette idéologie abjecte qui fait de l'étranger, de l'Algérien en particulier, un bouc émissaire. La campagne reposant sur des mensonges éhontés, de contrevérités, d'attaques frontales, de provocations, orchestrée contre l'Algérie par le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau est édifiante à ce propos. Un apprenti «Caudillo» qui rappelle les heures sombres de la France. Celle qui a capitulé face à l'Allemagne nazie avec laquelle elle a fait un bout de chemin avant de retrouver son honneur grâce au sang versé par les héros de Monté Cassino, de Verdun, et d'autres champs de bataille. Eux, ce sont des étrangers, des Algériens notamment. Aujourd'hui caricaturés, présentés comme des terroristes en puissance qui représenteraient une menace pour l'Hexagone. Les manifestations d'aujourd'hui tombent donc à point nommé pour tordre le cou à ce cliché réducteur, trompeur, véhiculé par une extrême droite xénophobe à laquelle s'est acoquiné le premier flic de France pour assouvir ses bas intérêts personnels. La réponse s'annonce appropriée, cinglante et imposante! Les partis de gauche défileront à travers toute la France, aux côtés de syndicats, de collectifs et d'associations. Tous les voyants d'alerte sont au rouge: c'est «l'heure de la riposte», indique le mot d'ordre des organisateurs. Les principaux partis de gauche défileront, ce samedi 22 mars, dans toute la France, aux côtés de syndicats, de collectifs et d'associations. Une respiration unitaire, alors que l'offensive réactionnaire internationale agit comme un rouleau compresseur, écrit le quotidienL'Humanité. L'extrême droite est ainsi en position de prendre le pouvoir ou de participer à des gouvernements dans la plupart des pays occidentaux, sous cinq ans. En France, elle a, désormais, des milliers d'élus, nationaux ou locaux, qui maillent le territoire. Les micros de tout le pays lui sont ouverts, bien au-delà des médias détenus par ses alliés milliardaires (Vincent Bolloré et Pierre-Edouard Stérin), souligne le journal de gauche. La sonnette d'alarme est tirée. De nombreuses voix se sont élevées pour indiquer que l'avertissement n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. «Il ne faut pas oublier que, cet été, on a démontré qu'une majorité de gens refusait toujours d'être gouvernée par l'extrême droite», a rappelé Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des droits de l'homme (LDH). «La gauche a le devoir de se rassembler pour faire face au sentiment d'impuissance et de débordement par l'extrême droite», lui a fait écho Bora Yilmaz, président de la commission antiracisme du PCF. «Il y a besoin d'un sursaut populaire, d'un message d'unité et de solidarité», souligne de son côté Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise. Les attaques injustes répétées et incessantes qui ont ciblé l'Algérie ont vraisemblablement servi de détonateur à ce sursaut citoyen. En tout cas, la France insoumise (LFI) a appelé à des rassemblements pour ce jour-là «partout dans le pays contre le gouvernement (de François) Bayrou, l'extrême droite et ses idées». La France insoumise, incapable de trouver le soutien nécessaire du côté de l'Assemblée nationale, a décidé de se tourner vers la rue, après l'échec de ses multiples motions de censure. Nous croyons que la priorité aujourd'hui est à l'action», indique le mouvement, présidé par Jean-Luc Mélenchon dénonçant l'acoquinement du gouvernement de François Bayrou avec le Rassemblement national (RN). Faire attelage avec un parti qui nie les exactions les enfumades, la torture, le gazage subi par le peuple algérien durant la colonisation est en effet un signe qui ne trompe pas de la fascisation de l'Exécutif français. Dans pas moins d'une centaine de grandes villes, les Français battront le pavé pour le lui signifier. De Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Marseille, Rennes, Nantes...s'élèveront des milliers de voix pour sauver l'honneur de la France.