Le secteur de l'énergie, celui de l'électricité notamment, tient la vedette actuellement. Le pays n'a pas caché son ambition de devenir un «pôle phare» et par conséquent un «pays fiable» dans la production et l'approvisionnement de l'énergie électrique. Des coopérations de premier ordre se profilent sur le continent alors que le projet d'interconnexion électrique entre l'Algérie et l'Italie, qualifié de «stratégique» pour le pays, consiste en l'installation d'un câble sous-marin reliant le nord-est de l'Algérie au sud de l'Italie. Il permettra à l'Algérie d'accéder au marché européen de l'électricité via l'Italie. Il faut rappeler, également, que l'Algérie et l'UE ont convenu d'accélérer la coopération dans le domaine de l'électricité, sur l'interconnexion entre les réseaux électriques européens et algériens et les échanges transfrontaliers lors de la 5e réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) qui s'est tenue le 5 octobre 2023 à Bruxelles. Autant de raisons pour tracer une feuille de route à ce secteur clé de l'économie nationale. La réunion du Conseil des ministres, présidée dimanche, par le chef de l'Etat en a constitué l'opportunité. Abdelmadjid Tebboune a instruit le gouvernement, à cette occasion, d'adopter une vision intégrée basée sur le développement de l'investissement dans le domaine de l'énergie électrique et l'orientation de l'excédent vers l'exportation, indique un communiqué du Conseil des ministres. Concernant la feuille de route relative à la diversification des sources énergétiques pour la production de l'électricité, le président de la République «a instruit, avec une vision stratégique, le gouvernement, d'adopter une vision intégrée basée sur le développement de l'investissement dans le domaine de l'énergie et l'orientation de l'excédent à l'exportation, l'industrie énergétique algérienne ayant prouvé son efficacité», a indiqué la même source. Il faut savoir que le premier magistrat du pays accorde à l'investissement dans l'énergie une attention toute particulière qui doit permettre au secteur de l'électricité de rayonner à l'international et franchir un autre palier. «L'Algérie entamera à l'avenir des recherches en partenariat international pour adopter de nouvelles énergies propres, en utilisant les compétences et l'expertise algériennes», a affirmé le locataire du palais d'El Mouradia. Quelle est la stratégie qui sera adoptée? «L'augmentation de la production d'énergie en Algérie reposera sur une double vision qui allie soutien aux investissements classiques et nouveaux, et nécessité de maintenir la sécurité énergétique nationale» a souligné Abdelmadjid Tebboune. Les potentialités de Sonelgaz sont à ce titre avérées pour relever le défi. Et c'est donc en connaissance de cause qu'il a encouragé la Société nationale de l'électricité et du gaz à jouer un rôle de leader au niveau régional et continental, «vu ses capacités et son personnel hautement qualifié». Que disent les fondamentaux? L'Algérie est le premier marché de l'électricité au Maghreb, avec une puissance installée de 25 000 MW et une production de plus de 90 000 GWh en 2022. Le groupe Sonelgaz a annoncé avoir réalisé en 2024 un chiffre d'affaires record à l'export. Celui-ci a atteint 268 millions d'euros en progression de 22% par rapport à 2023. La consommation moyenne annuelle du pays n'excéderait pas pour sa part les 15.000 MGW. Cette capacité devait augmenter davantage encore avec la réalisation des investissements qui ont été lancés et qui sont d'une capacité de 6.000 MGW. Ce qui doit permettre d'atteindre une capacité de production de 30.000 Mégawatts à l'horizon 2031-2032. C'est forte de ce potentiel remarquable que l'Algérie a annoncé la signature prochaine d'un mémorandum d'entente avec la Tunisie et la Libye afin de lancer les études préalables à la réalisation du projet d'interconnexion électrique entre ces trois pays. Sonelgaz est déjà dans les starting-blocks...