Saviez-vous que l'IA générative de Meta a un accent algérien? Derrière les avancées de l'IA générative du géant américain, un Algérien tire les ficelles: le Dr Mourad Bouache. Depuis octobre dernier, cet enfant de Cherchell dirige la section IA de Meta, après un parcours exceptionnel entre l'Algérie, la France et les Etats-Unis. Né il y a quarante et un ans à Cherchell, Mourad Bouache est un pur produit de l'Ecole algérienne. Son bac en poche avec mention, il rejoint l'Institut national d'électronique et de génie électrique (Inelec) de Boumerdès, avant de poursuivre son doctorat en France, puis aux Etats-Unis. À l'université d'Urbana-Champaign, l'une des meilleures en informatique, il enseigne dès 2012 et collabore avec Intel. En 2013, il rejoint Yahoo où il dirige le premier département d'IA et exploite les données de 800 millions d'utilisateurs. Il y développe un mécanisme d'IA révolutionnaire, facilitant la communication entre les processeurs (CPU) et les processeurs graphiques (GPU), une avancée majeure pour le deep learning. Entre-temps, il décroche un MBA au prestigieux MIT. Séduit par son talent, Meta lui confie la responsabilité de son département IA. À peine quadragénaire, il façonne déjà le futur de l'intelligence artificielle. Derrière ce parcours fulgurant, une passion précoce. Mourad Bouache se souvient: «Tout a commencé avec un petit livre sur l'informatique, reçu en récompense de mes bons résultats scolaires. Après l'avoir lu plus de cent fois, l'informatique est devenue une obsession.» Aujourd'hui, il incarne le génie algérien qui s'impose sur la scène mondiale. «Le ciel est la seule limite», aime-t-il à répéter. Et même le ciel ne semble pas suffire pour les Algériens... Karim Bouchoucha, 42 ans, vise plus haut. Cet ingénieur originaire d'Aokas, à Béjaïa, va décrocher la lune. Il s'apprête à assister au prochain voyage habité vers la Lune, prévu par la Nasa en 2026. Arrivé aux Etats-Unis grâce à la Green Card en 2007, il enchaîne les petits boulots avant d'intégrer Bright House Network, un fournisseur de télécommunications. Dix ans plus tard, il postule à la Nasa et gravit les échelons jusqu'à devenir chef d'une équipe d'ingénieurs télécoms pour le programme Artémis. Dans deux ans, l'Algérien accompagnera la mission spatiale américaine, portant haut le drapeau national sur la Lune. Une réussite qui prouve que le talent algérien n'a ni frontières ni limites...