Le bras de fer persiste entre le ministère de l'Education nationale et le syndicat du Cnapeste. La remise des bulletins de notes est toujours bloquée par des enseignants affiliés au syndicat, une situation qui provoque l'ire du ministre de l'Education nationale. Il a souligné l'impératif de terminer les démarches inachevées à cause, notamment, du boycott de la remise des notes par certains enseignants membres du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), considéré comme un manquement à l'application des engagements professionnels liés directement à l'élève, d'où l'impératif d'appliquer les procédures stipulées par la loi en pareils cas. «Tous les directeurs de l'éducation doivent s'engager à unifier les mesures prises à cet effet», a souligné le ministre, précisant «qu'au niveau local, on traite avec les sections syndicales du Cnapeste et, de ce fait, les dispositions et les mécanismes adoptés doivent être les mêmes pour toutes les wilayas jusqu'à ce que les enseignants concernés honorent leurs engagements professionnels, conformément à la loi y afférente en vigueur». Dans ce contexte, il a réaffirmé «l'engagement du ministère de l'Education nationale à adopter la voie du dialogue pour débattre de toutes les questions socioprofessionnelles avec ses partenaires sociaux», indiquant avoir reçu ce matin les membres du Cnapeste, à leur demande, à qui il a réaffirmé la position ferme du ministère en ce qui concerne l'application de la loi, et ce afin que tous les enseignants concernés remplissent leurs engagements professionnels. Ce rappel à l'ordre a été clairement exprimé dans le communiqué sanctionnant les travaux de la conférence nationale qu'il a présidée avec les directeurs de l'éducation des wilayas. Une rencontre qui s'inscrivait dans le cadre des préparatifs du troisième trimestre. Il s'agit de la deuxième rencontre du genre tenue en une semaine. Le ministre avait qualifié cette rétention des notes de «grave erreur professionnelle», exigeant l'application des procédures légales en vigueur. «Le non-respect des engagements est une faute qui appelle des mesures disciplinaires», a-t-il averti. La rencontre a été également dédiée à la mise en oeuvre de la décision du président de la République d'intégrer 82 410 enseignants contractuels. Dans ce sillage, le ministre a présenté en son nom «les remerciements de toute la famille de l'Education au président de la République, notamment les enseignants concernés par cette grande opération stratégique», ajoute le communiqué. «Bien que le principe de recrutement au sein du secteur de l'éducation nationale soit le recrutement direct des diplômés des Ecoles normales supérieures, au regard de leur formation pédagogique pertinente, l'intégration des enseignants contractuels se justifie par les formations successives qu'ils ont suivies outre l'expérience pédagogique acquise pendant la période contractuelle», a précisé le ministre. «Compte tenu de la méthode adoptée par le ministère en matière de recrutement, à savoir la contractualisation et le recrutement via la plate-forme numérique, et vu la formation et l'expérience acquise par cette catégorie en exerçant la profession d'enseignant, le président de la République a donc décidé de donner son aval pour intégrer tous les enseignants contractuels dans des postes budgétaires définitivement vacants jusqu'au 23 mars 2025, en application de ses engagements envers la famille de l'Education nationale et par respect à la profession d'enseignant et son rôle dans la formation et la préservation des générations», a-t-on souligné. Cela avant d'ajouter que «cette opération leur garantit la stabilité professionnelle».