Issu du partenariat entre la Banque nationale d'Algérie (BNA) et la Banque extérieure d'Algérie (BEA), le Fonds algérien d'investissement (AIF) est en phase de s'imposer en tant que mode de financement incontournable. C'est du moins ce qu'a laissé entendre son directeur général, Merioaune Aliane, précisant que «le Fonds algérien d'investissement compte se déployer sur le territoire national en s'appuyant sur le réseau de deux grandes banques publiques et les chambres de commerce afin de faire connaître ce Fonds et vulgariser le capital-investissement comme mode de financement alternatif destiné aux PME, à travers des prises de participation». Un déploiement qui compte couvrir l'ensemble du territoire national à travers un réseau de plus de 300 agences bancaires. Les objectifs sont clairs : faire connaître ce mode de financement, drainer le plus grand nombre d'investisseurs et contribuer activement à la création d'entreprises et au développement de l'économie nationale. Il faut dire que le processus se présente comme un sérieux soutien aux PME, à travers des avantages de taille, tels que l'absence du recueil de garanties, la consolidation de la trésorerie et des fonds propres des entreprises. Cependant, il demeure complémentaire aux prêts bancaires et se positionne comme levier financier visant à accompagner les entreprises dans leurs phases sensibles de création. Il prend la forme d'un partenariat basé sur le capital investissement, où l'AIF devient actionnaire sur une durée de 5 à 7 ans, pour accompagner les entreprises à émerger sur le marché avec des atouts forts. À ce titre, le capital investissement apporte en plus d'un soutien financier stratégique une expertise en matière de gestion et de développement. C'est précisément sur la base de ces distinctions que l'AIF ambitionne de se hisser au rang d'acteur central de la diversification de l'économie nationale et du développement de la production locale. À travers ce déploiement, l'AIF vise le développement rapide des secteurs innovants et stratégiques, tels que la santé, l'agro-industrie et les énergies renouvelables. À cela s'ajoutent les impacts plus que positifs de cette approche sur l'édification d'un tissu d'entreprises apte à porter les ambitions et les orientations économiques, retenues par les pouvoirs publics. C'est dans cette conjoncture de renouvellement de processus d'investissement que l'AIF entre en scène pour participer à la valorisation des résultats et des avancées enregistrées ces dernières années. Les bilans des différents dispositifs d'aide et de soutien au développement restent plus que significatifs. À l'image de celui de l'Aapi qui affiche plus de 13000 projets enregistrés sur ces guichets, sur une période s'étalant du 1er novembre 2022 au 1er mars 2025. C'est donc dans un timing crucial de la transition économique que l'AIF compte assurer son entrée sur la scène financière. Pour ce faire, les actions de l'AIF reposent sur une forte et large sensibilisation qui nécessite, selon son directeur général, la mise à contribution des chambres de commerce de wilayas. Ces dernières interviendront pour rapprocher l'AIF et son fonctionnement des entreprises et des PME. Elles constitueront, à ce titre, des points de ralliement pour faire connaître le capital investissement et prendre conscience des préoccupations des investisseurs.