L'Algérie se prépare au lancement du réseau mobile de cinquième génération. C'est ce qui ressort, notamment du Conseil des ministres, réuni, hier, par le président de la République. Sur cet important dossier qui relève de la modernisation des systèmes de communication du pays, le chef de l'Etat a ordonné l'approfondissement d'une étude déjà examinée par le gouvernement lors de sa dernière réunion. L'instruction du président de la République participe au souci de réussir le lancement d'une opération complexe et qui fait intervenir plusieurs acteurs, notamment les opérateurs de téléphonie mobile. Le président Tebboune veut un lancement «global, efficace et conforme aux standards technologiques et financiers», rapporte le communiqué de la présidence de la République. Il s'agit donc d'éviter toute démarche relevant de l'amateurisme, sachant l'importance de cette technologie dans les domaines divers, tels que l'économie et la télémédecine, notamment. Le chef de l'Etat se veut pragmatique et rappelle que l'objectif de la démarche consiste à «générer des retombées positives sur le développement de l'économie nationale et d'offrir des services technologiques de haute qualité aux citoyens». D'où une réelle maturation du projet avant d'engager sa mise en oeuvre. Un sujet approchant a été abordé par le Conseil des ministres, une question du reste récurrente, puisqu'elle revient systématiquement sur la table quasiment à chaque réunion. Il s'agit de la question de la numérisation. Le communiqué de la présidence de la République note «une nouvelle présentation détaillée par la Haut-Commissaire à la numérisation». À l'issue de cette présentation «le Président a fixé fin 2025 comme dernier délai pour l'achèvement du recensement intégral du patrimoine de l'Etat sur l'ensemble du territoire national», lit-on dans le communiqué. L'objectif assigné à ce vaste projet et néanmoins historique consiste à «créer une base de données avant l'élaboration de la loi de finances 2026», annonce la même source. Il faut dire que cette échéance vient corroborer un autre objectif stratégique, celui de mettre le pays sur la rampe de l'émergence économique. En cela, la numérisation est un facteur nécessaire et incontournable. La perspective d'une année financière 2026, reposant sur des chiffres réels et documentés agira nettement sur l'efficacité de nombreux secteurs de l'économie et garantira des résultats quantifiables. Parmi les domaines où justement la numérisation apportera une garantie de qualité dans l'exécution des programmes est sans conteste, celui de l'agriculture. Le rendement du secteur, engagé il y a de cela plusieurs mois, a donc figuré en bonne place dans le menu du Conseil des ministres. Sur le sujet, le Président a relevé son «importance capitale pour prendre des décisions appropriées, moderniser le secteur agricole et renforcer son rôle stratégique dans la sécurité alimentaire», retient le communiqué de la présidence de la République. Le ton est ainsi donné. À ce propos, il a instruit le ministre de l'Agriculture «de réaliser un recensement détaillé de toute la production agricole nationale, incluant les cheptels dans toutes leurs catégories, leur répartition géographique». Un vaste programme avec, bien entendu, «l'état d'avancement des superficies irriguées et le nombre d'arbres fruitiers, notamment les oliviers et les palmiers, à travers le territoire national». Le chef de l'Etat entend visiblement connaître le véritable potentiel agricole nationale. Concernant le projet de loi sur les waqfs, examiné et approuvé par le Conseil des ministres, «le Président a ordonné l'adoption de mécanismes de numérisation à toutes les étapes du recensement des biens waqfs du secteur des affaires religieuses».