À l'occasion de la Journée mondiale de la santé, Roche Algérie a organisé, samedi, à Alger, la première édition du Roche Health Impact Forum-2025. Cet événement a réuni experts de la santé, économistes, représentants académiques ainsi que les médias spécialisés dans l'information médicale. Cette rencontre, riche à bien des égards, a permis d'examiner l'impact des innovations médicales et des politiques de santé sur le développement socio-économique. Une étude inédite intitulée «Impact socio-économique des innovations médicales et des politiques de santé en Algérie» a été évoquée lors des échanges. Menée en partenariat avec l'Institut Wifor (Darmstadt, Allemagne) la Faculté de pharmacie d'Alger et Roche Algérie/SPA, cette étude évalue l'impact économique et sociétal des innovations médicales sur la qualité de vie des patients, la productivité et la charge sur les systèmes de santé. Il a été souligné lors de cette rencontre que «renforcer les investissements dans la santé ne relevait pas uniquement d'un enjeu médical, mais aussi d'un levier économique stratégique, un système de santé solide perçu comme un moteur de développement durable», capable d'améliorer les conditions de vie, tout en favorisant la croissance et la réduction des disparités. Il a aussi été largement reconnu que les innovations médicales améliorent les parcours de soins. Qu'il s'agisse du diagnostic moléculaire, des thérapies ciblées ou des outils numériques, ces avancées offrent des prises en charge plus précoces, mieux adaptées et moins coûteuses pour le système, tout en allégeant la pression sur les professionnels de santé. Certains échanges ont mis en avant des données internationales (Ocde et OMS) illustrant l'impact concret des investissements en santé : gains de productivité, réduction de l'absentéisme, diminution des hospitalisations évitables et amélioration notable de la qualité de vie. Dr Khalil Kadaoui, directeur général de Roche Algérie/SPA, a souligné que «l'innovation médicale ne doit pas être perçue comme une dépense, mais comme un moteur stratégique du développement économique et social. Prenant, l'exemple du dépistage précoce du cancer du sein, il dira qu'il permet non seulement de sauver des vies, mais aussi d'éviter des traitements lourds et coûteux qui pèsent sur le système de santé. Une prise en charge précoce favorise également, selon lui, le maintien des femmes dans le marché du travail et le noyau familial, réduit l'impact économique sur les familles et limite les pertes de productivité». Ce sont là des impacts concrets qui démontrent que «la santé est un investissement et non une charge». Les discussions du Forum 2025 ont également porté sur les politiques de santé et leur influence sur la croissance économique, ainsi que sur l'évaluation des capacités de lutte contre le cancer du sein en Afrique, à travers le dernier rapport de l'OMS. Nazim Sini, économiste et enseignant à l'université Aix-Marseille, a rappelé, pour sa part, qu'«une population en bonne santé est plus productive et réduit la charge sur les systèmes sociaux. Il est impératif que les politiques de santé s'appuient sur des données probantes et des études d'impact afin de mieux orienter les priorités nationales», notamment économiques. L'un des points saillants abordés lors de ce Forum concerne la santé des femmes et son impact sur l'ensemble de la société. Le dépistage et le diagnostic précoces, notamment du cancer du sein, permettent, en effet, d'éviter des traitements lourds et coûteux. Cette prise en charge précoce réduit l'impact sur la vie professionnelle des femmes, favorise leur autonomie et diminue la charge sur les systèmes de protection sociale. Selon l'OMS (Breast Cancer Initiative Africa, 2021), plus de 90000 enfants en Afrique sont devenus orphelins de mère en 2020 à cause du cancer du sein, entraînant des ruptures scolaires, une instabilité familiale et un coût sociétal élevé. Ce nombre illustre l'impact profond de la santé de la femme sur la stabilité familiale, la scolarisation des enfants et la prospérité des communautés.