Annoncée pour le 5 décembre dernier, la nomination officielle des candidats traîne le pas. Qui va doucement arrivera sûrement...mais en retard. Cet adage s'appliquera-t-il au parti de Belkhadem? La décision de l'instance exécutive du FLN qui devait annoncer officiellement les candidats sélectionnés pour les sénatoriales du 28 décembre, tarde à venir. Hier, au moins, une quinzaine de wilayas n'ont pas encore désigné leurs candidats à ce rendez-vous électoral. Alger, Tizi Ouzou, Blida, Batna, Annaba, Béjaïa sont ces quelques wilayas en ballottage. Elles doivent patienter le temps que durera le conclave de l'instance exécutive dirigée par Abdelaziz Belkhadem. L'ambiance était encore à l'effervescence au siège du FLN au fur et à mesure que la réunion des membres de l'instance exécutive tardait à se terminer. Accrochés à leurs téléphones portables, des émissaires venus des wilayas en ballottage transmettent en temps réel «l'évolution de la situation». Vraisemblablement, des difficultés ont surgi dans certaines wilayas. Les dirigeants du FLN n'arrivent pas à trancher. On cite l'exemple de la wilaya d'Alger où la tâche s'annonce très rude. Il faut désigner un seul candidat parmi les 21 élus au niveau des différentes circonscriptions de la capitale. Cela d'une part, de l'autre, le candidat qui sera désigné doit être le joker gagnant. Il n'est pas question pour le parti de Belkhadem d'envisager un quelconque faux pas, surtout à Alger. En face, le rival s'appelle le RND qui a son mot à dire au niveau de la capitale. Ahmed Ouyahia, lui-même, est descendu sur le terrain. Sa dernière rencontre avec les militants de son parti, il l'a organisée justement à Alger. C'est dire que dans cette bataille pour les sénatoriales, il y a une autre bataille, la bataille d'Alger. Dans d'autres wilayas, en revanche, le choix semble vite fait. Pourtant, l'instance exécutive n'arrive pas à se décider. Il y a comme une tergiversation, un manque de fermeté dans la décision. C'est le cas notamment de Tizi Ouzou où est élue une femme parmi les trois candidats de la wilaya. C'est la seule femme du FLN candidate aux prochaines sénatoriales à l'échelle du territoire national et qui plus est, devance son poursuivant de dix voix. Mais, il est unanimement entendu au parti majoritaire que le choix du candidat revient à l'instance exécutive. Ce faisant, cette dernière traîne le pas. Annoncée pour le 5 décembre dernier, la nomination officielle des candidats prend ainsi du retard. Un retard qui aura un effet d'avalanche. Toutes les autres démarches entamées par le FLN, depuis une année voire même plus, feront les frais de ce retard. Ainsi, ce contre-temps se répercutera sur la campagne électorale pour ces sénatoriales. Il entachera le travail de sensibilisation sur le terrain programmé au niveau des 48 wilayas. Il sera traîné dans l'installation des bureaux des mouhafadhas et enfin dans la nomination des mouhafedhs.