Au cours de sa dernière visite d'inspection en Algérie, le président-directeur général de Raya Holding, premier groupe de télécom et de technologie d'information, a exprimé sa volonté d'intégrer encore plus le marché algérien qui devient de plus en plus prometteur. L'Expression: Etes-vous satisfait des résultats enregistrés par votre filiale Raya Algérie? Medhat Khalil: Je suis fortement satisfait des efforts fournis par nos représentants en Algérie. Notre société en Egypte est parmi les plus actives dans plusieurs domaines, notamment en télécommunication. En fait, nous détenons les meilleurs experts en la matière ce qui nous confère une très bonne position en Egypte. Historiquement, Raya existe depuis une dizaine d'années dans le pays du Nil. A l'origine, notre groupe était constitué de trois sociétés. Aujourd'hui le chiffre d'affaires de Raya tourne autour de 400 millions de dollars et regroupe actuellement 9 sociétés employant plus de 2500 personnes à travers plusieurs pays arabes à l'image de l'Arabie Saoudite, Dubaï, l'Egypte et l'Algérie. Avant notre installation en Algérie, en juillet 2005, nous avons étudié, longuement,le marché algérien que nous avons fini par juger de très prometteur. Et il se trouve aussi qu'il est vierge, si on le compare à d'autres marchés arabes comme celui du Maroc et de la Tunisie qui sont déjà saturés. Cela ne nous empêche pas de projeter une installation dans ces deux pays pour promouvoir nos services et satisfaire nos clients à travers le monde entier en matière de portables de marque Nokia. Pourquoi avez-vous commencé votre investissement précisément en Algérie? Nous avons choisi l'Algérie après une longue étude. Selon cette dernière, le marché algérien est l'un des grands consommateurs en matière de téléphonie mobile, à l'instar de l'Egypte. Le secteur des télécommunications y contribue à avoir un niveau de croissance plus élevé, puisqu'il dépend principalement des ressources humaines dont l'Egypte bénéficie. C'est un avantage comparatif qui ouvre en même temps la voie à la création d'emplois. Or, avec un médiocre taux de croissance de 3%, le secteur de la communication et de la technologie de l'information (CTI) dans le monde arabe a encore beaucoup à faire. Car ce taux est faible, voire nul, si on le compare aux 37% de l'Amérique du Nord, et 24% de l'Europe de l'Ouest. Raison pour laquelle notre société penche pour une nouvelle stratégie favorisant le développement de ce secteur. Il existe une nette différence entre les pays arabes dotés d'une certaine maturité dans l'utilisation de la technologie de l'information -ce qui leur permet d'exporter les produits du secteur de la technologie de l'information (TI)- et les pays qui ne sont pas encore aptes à utiliser ou exporter les produits informatiques. Pour le moment, l'Algérie n'a pas encore bénéficié de vos connaissances en informatique? Justement, nous nous sommes contentés des produits de la téléphonie pour l'instant. Mais je dirais que notre plan de travail en Algérie est très large et intègre plusieurs projets dans le domaine de l'informatique. Ces projets seront bientôt réalisés en Algérie. Comme j'ai bien expliqué au début de l'entretien, le marché algérien est très prometteur et il donne aux investisseurs une opportunité d'élargir leurs projets sur une période très raisonnable. Nous avons constaté que Raya Algérie est très frileuse concernant l'organisation des événements, contrairement à Ring Algérie et Orascom... Je dirais qu'il faut prendre en considération la période de notre présence en Algérie. Nous sommes là depuis une année et nous avons pourtant gagné la confiance du consommateur algérien grâce à la bonne qualité de nos produits qui se situent au milieu d'une segmentation de téléphones portables très étendue, nous disposons, d'ores et déjà; d'une importante logistique à travers le territoire algérois, lequel sera appelé à s'élargir avant la fin de l'année en cours.