Les premiers temps, cette chaîne émettra de midi jusqu'à minuit. Le chef du gouvernement et non moins secrétaire général du FLN (Front de libération nationale), Abdelaziz Belkhadem, en compagnie du ministre de la Communication, Hachemi Djiar, a inauguré, hier, la Radio Algérie internationale. Etaient présents à la cérémonie d'inauguration, le ministre des Finances, Mourad Medelci, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, le directeur général de l'Enrs ainsi que d'autres personnalités. Radio Algérie internationale est inaugurée 45 ans après l'indépendance du pays. «La date de l'inauguration, à savoir le 19 mars, n'a pas été choisie fortuitement» a indiqué M.Belkhadem. «Cette date revêt une symbolique particulière dans la mémoire de tout le peuple algérien. Elle marque, en effet, la fin de la nuit coloniale sur notre peuple qui a porté le joug du colonialisme pendant 132 ans. C'est la date anniversaire de la fête de la Victoire». S'agissant maintenant de la station radio en elle-même, elle sera captée par l'ensemble des pays maghrébins et arabes, des pays européens et de l'Amérique du Nord (les USA et le Canada). Cinq satellites sont mobilisés pour la transmission. Il s'agit de Arabsat, Nassat, et Nilsat (pour les pays arabes et l'Afrique), Hotbird pour l'Europe et enfin qu'avec Galaxy, pour l'Amérique du Nord. S'agissant maintenant des Algériens, ceux-ci peuvent capter cette station radio internationale en se branchant sur les fréquences radio 101.5FM, 104.2FM et 95.6FM. Il faut souligner, en passant, que cette chaîne émettra des programmes, les premiers temps, de midi jusqu'à minuit. L'émission sera effectuée en quatre langues, à savoir le français, l'arabe, l'anglais et l'espagnol. «Cette station est créée pour donner la vraie image de l'Algérie, à savoir celle d'un pays qui aspire à émerger et à concurrencer les autre pays du monde. Et puis au jour d'aujourd'hui, la vraie bataille qui est livrée est la bataille médiatique. Un pays qui ne maîtrise pas ce domaine est condamné à une mort imminente» a souligné le chef de l'Exécutif. Le ministre de la Communication a, de son côté, indiqué que cette radio n'est que l'une des premières de sept autres radios à inaugurer. «Une chaîne sera créée incessamment» a souligné le ministre de la Communication. Celui-ci dira, en outre, qu'avec le temps, les quarante-huit wilayas du pays disposeront chacune de leur radio. Avec ce projet, la tutelle veut ainsi approcher les citoyens des pouvoirs publics. Il faut le dire, ce moyen de communication joue un rôle prépondérant dans la transmission de l'information. Il convient de souligner que l'inauguration de cette station s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie de communication entamée par le ministre de tutelle, M.Hachemi Djiar. Elle vise, en effet, à améliorer la situation du secteur de la communication dans notre pays. Ce secteur, il faut le dire, a été mis, et pour longtemps, au placard, alors que dans les autre pays du monde il est estimé et promu. Le ministre de la Communication a, lors du brainstorming, organisé il y a quelques jours au siège de la Radio nationale, insisté sur la nécessité de la mise à niveau des médias nationaux. Il a souligné, en outre, que ce secteur constitue aujourd'hui «un enjeu social, économique et culturel, voire même politique et il faut affronter les menaces audiovisuelles mondiales qui pèsent sur notre identité nationale». Il n'a, par ailleurs, pas omis de souligner que son département accorde de l'importance aussi bien au côté technique qu'aux ressources humaines. Dans ce contexte, il faut souligner que l'Algérie accuse un retard énorme. Conscient de cette faille, le ministre de la Communication n'a de cesse de rappeler son intention quant à permettre à l'ensemble du secteur de la communication, non seulement d'accéder mais aussi de maîtriser les nouvelles technologies. Un moyen inestimable que l'ensemble des employés de la radio et de la télévision sont appelés à maîtriser, notamment à l'ère de la déferlante du numérique. Dans ce sens, il faut dire que le temps du recours aux équipements analogiques est révolu. Un autre problème que les autorités devront, de façon urgente prendre en considération, c'est l'inexistence d'une école de formation pour les métiers radiophoniques. Le ministre de la Communication, M.Hachemi Djiar a indiqué dans cette optique qu'il «faut aller doucement et étape par étape. D'ailleurs, un centre de formation et de perfectionnement des journalistes sera bientôt inauguré» a souligné le premier responsable du département de la communication. Un geste salué par l'ensemble de la corporation qui manque de ce genre d'établissement pour améliorer son niveau professionnel, notamment à l'ère où la maîtrise de la communication, en tant que moyen, devient une nécessité quasi absolue si l'on veut faire face à la mondialisation. Un phénomène qui frappe de plein fouet les petits pays.