Il est important de souligner que les engagements des pays les plus riches pourraient se chiffrer à plusieurs milliards de dollars. Mais quelles sont les garanties que proposent les pays africains? L'Algérie abritera très prochainement une réunion des bailleurs de fonds concernés par la mise en oeuvre du plan d'action pour la protection de l'environnement de l'Afrique. L'information a été donnée, hier, par M.Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, à l'ouverture des travaux de la 2e réunion du comité de pilotage chargé de l'Initiative pour l'environnement dans le cadre du Nepad. Ce chapitre porte sur la situation environnementale en Afrique. Il fournit un aperçu des défis en la matière, que la région doit affronter et les priorités spécifiques y afférentes, c'est-à-dire, la lutte contre la désertification, la protection des zones humides, la lutte contre le réchauffement planétaire, la mise en oeuvre d'une bonne gouvernance en renforçant les capacités nationales en termes d'institutions de législation et de planification. Par ailleurs, il est important de préciser que ce plan d'action nécessite des investissements colossaux. A ce sujet, les pays africains comptent sur la contribution des bailleurs de fonds, comme le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), qui, ont déjà débloqué une enveloppe de 300.000 dollars pour ce projet. Dans ce contexte, le ministre algérien se veut rassurant en mettant en exergue le soutien officiellement exprimé par les pays les plus riches en faveur du Nouveau partenariat pour le développement africain. M.Rahmani parle de «devoir de solidarité et j'entends également le rappeler à mes pairs, les ministres de l'Environnement du groupe des huit pays les plus riches qui se réuniront en avril prochain à Alberta au Canada». En revanche, il est important de souligner que les engagements des pays les plus riches pourraient se chiffrer à plusieurs milliards de dollars. Ce flux probable des ressources financières sera-t-il bien géré ? La gestion de la dette de certains pays africains renseigne sur l'absence de transparence de la part de nombre de dirigeants politiques. Quelles sont les garanties que proposent les Africains aux pays les plus riches? «Aujourd'hui, les mentalités politiques ont changé», c'est ce qu'affirme du moins Chérif Rahmani. Argument «peu convaincant» selon certains observateurs qui proposent la création de mécanismes de contrôle à même d'assurer l'efficacité du Plan d'action africain pour l'environnement.