Réduction des taxes, réforme de la justice et grandes infrastructures, à l'ordre du jour. Le Conseil des ministres a examiné et approuvé, mercredi, le projet de programme présenté par le chef du gouvernement, qui sera soumis cette semaine à l'APN. Il s'articule autour des axes principaux suivants: le parachèvement du processus de réforme de la justice, la valorisation des ressources humaines et la modernisation des méthodes de travail, le développement des infrastructures et des moyens de travail, la réforme du secteur pénitentiaire et l'amélioration de la qualité des prestations et des missions de protection des biens et des personnes. Dans ce cadre, la lutte contre la corruption sera intensifiée. La réforme des missions et des structures de l'Etat par la poursuite de la consolidation de l'Etat, notamment la refonte de certains textes législatifs, comme la loi sur les partis politiques, le renforcement des actions tendant à sécuriser les personnes et les biens, la rénovation de l'administration territoriale, la rénovation du service public qui passe par une modernisation des moyens et outils de gestion, le renforcement des infrastructures et la formation des ressources humaines. La réhabilitation de la Fonction publique est aussi à l'ordre du jour. Elle vise à promouvoir une administration performante à travers la valorisation des ressources humaines, la flexibilité des statuts particuliers et la mise en place d'un nouveau système de classification. Le développement de la communication consistera en la relance du secteur à travers la mise à niveau des médias nationaux publics et le développement du service public de la communication. L'encadrement des affaires religieuses à l'action du gouvernement sera guidé par deux principes: la liberté d'entreprendre et le renforcement du système de solidarité nationale. Cette action se déploiera sur les axes principaux: la réforme du système bancaire, la sécurité et la qualité des services, l'amélioration de la mobilisation de la ressource, ainsi que la réforme des finances locales. Il sera question aussi de l'amélioration de la gestion des finances publiques par la poursuite des actions engagées, à savoir la modernisation des systèmes budgétaires, la modernisation de la comptabilité publique, l'amélioration du contrôle des finances publiques, la mise à niveau des activités économiques en vue de déclencher un processus pérenne de développement et une intégration compétitive dans l'économie mondiale. Le secteur des ressources en eau passe par la mobilisation de la ressource en vue de réduire les déficits d'alimentation en eau potable et étendre les superficies irriguées, la généralisation de l'épuration des eaux usées et l'amélioration de l'assainissement et celle de la gestion. Le développement de l'agriculture qui continuera à bénéficier du soutien de l'Etat de sorte à consolider les résultats enregistrés à poursuivre les efforts de modernisation, à accorder une plus grande attention à certains domaines comme le lait et à doter l'agriculture d'une loi d'orientation. Dans le secteur de l'habitat, le gouvernement s'attellera à identifier et lever toutes les contraintes pour réaliser impérativement, dans les délais, le programme de un million de logements, afin d'améliorer encore davantage le taux d'occupation de logement (TOL) d'ici à 2009, Le développement du secteur des travaux publics se fera sur la base du schéma-directeur sectoriel routier et autoroutier. Les transports: le gouvernement veillera plus particulièrement à mener à terme les projets inscrits dont la rocade ferroviaire Est-Ouest et à introduire de nouveaux moyens de transports de masse dans les villes. La promotion de la santé publique, se fera par la mise en place de la nouvelle carte sanitaire et d'une politique du médicament. S'agissant du développement de l'emploi, du travail et le renforcement de la protection sociale, le gouvernement s'attachera à donner un contenu concret aux principes de justice sociale et de solidarité nationale pour réduire le chômage, stimuler l'emploi, particulièrement en direction des jeunes, et consolider le système de sécurité sociale. Par ailleurs, le Conseil des ministres a examiné le projet de loi de finances complémentaire. Ce texte est motivé par deux principales considérations: l'introduction de mesures législatives, notamment pour mettre en conformité certaines taxes intérieures avec les principes et les règles de l'Organisation mondiale du commerce, le réajustement des budgets initiaux de fonctionnement et d'équipement de certains départements ministériels. Au titre des dispositions législatives, il est prévu, notamment: la révision à la baisse de certains taux de la taxe intérieure de consommation pour ramener ceux supérieurs à 40% à un taux de 30%, la révision des opérations éligibles au soutien par le fonds spécial pour la promotion des exportations, la réduction de la T.V.A. applicable aux micro-ordinateurs par l'application du taux réduit de 7%, la bonification des taux d'intérêt sur les prêts octroyés par les banques aux particuliers dans le cadre de l'opération “Ousratic”. En somme, il s'agit, à travers le nouveau programme du gouvernement, de palier à certains manquements enregistrés lors du dernier mandat et qui sont à l'origine du blocage de plusieurs projets de développement.