Les accords d'association avec l'UE et la prochaine adhésion à l'OMC imposent à l'Algérie l'application des règles internationales qui régissent les divers domaines de l'activité des transports. La journée d'information organisée, hier, au siège du ministère des Transports, a permis aux responsables du secteur, directeurs de l'administration centrale, responsables des entreprises, et au ministre Selim Saâdi, de présenter les perspectives de développement ainsi que la stratégie définie en matière de gestion du secteur des transports. Pour le ministre, sans une vision globale qui permettra d'intégrer tous les segments du transport urbain, particulièrement au niveau de la capitale, «l'avenir des investissements lourds consentis dans ce sens risque d'être hypothéqué». Selon les différents intervenants, le programme de travail du ministère est essentiellement orienté vers l'encadrement et la régulation des activités des différents opérateurs. Dans la navigation aérienne, il est prévu l'ouverture de l'ensemble des activités de réalisation d'infrastructures et d'exploitation à tout opérateur de statut public ou privé national et étranger. En outre, l'activité aérienne porte également sur deux dossiers particuliers: le parachèvement de la réalisation de l'aérogare avec la mise en concession de l'exploitation de l'aéroport d'Alger et l'ouverture du capital d'Air Algérie. Pour le transport routier, la démarche de libéralisation a conduit à une forte atomisation des opérateurs. Ainsi, une nouvelle loi relative à l'orientation et à l'organisation des transports terrestres a été récemment promulguée. Elle introduit des dispositions très contraignantes qui, selon les responsables, permettront une gestion plus rigoureuse, les hausses des amendes introduites quant aux infractions au Code de la route et le contrôle technique des véhicules en sont quelques actions. Pour les chemins de fer, un budget de 49 milliards de dinars a été alloué dans le cadre du programme de relance économique. Il concernera le parachèvement de certaines lignes (Tébessa-Aïn M'lila, Tizi Ouzou-Oued Aïssi, Senia-Arzew), la réhabilitation de la voie Mohammadia-Béchar, la construction d'un tronçon Mécheria-Redjem Demouche, et la réalisation de l'électrification du réseau ferroviaire de la banlieue algéroise. S'agissant du métro d'Alger, initialement à la charge de l'Etat, cet investissement très lourd n'a pu être mené à terme. Aussi, il a été soumis à l'appréciation de la Banque mondiale comme une opportunité de recherche d'autres formes de financement et de réalisation. Il faut noter que la première ligne de ce métro sera opérationnelle en 2008 et que pour la finalisation totale du projet, l'enveloppe financière a été estimée à un milliard de dollars. Le transport maritime n'a pas été en reste dans ce tableau général de la stratégie mise en place. Selon Selim Saâdi, la flotte maritime nationale ne participe qu'à hauteur de 10% dans un trafic où 18 millions de tonnes de marchandises sont importées chaque année.