Ils ont proposé de faciliter l'accès à la donnée spatiale locale et régionale à travers la mise en place de portails d'échange de données. Emission abusive de gaz à effet de serre (GES). La planète est en péril. L'Algérie n'y échappe pas. Elle risque de gagner 3 degrés en température à l'horizon 2050. A cet effet, des climatologues internationaux, réunis à Alger en atelier durant trois jours, organisé par l'Agence spatiale algérienne (ASA) en collaboration avec le Centre régional africain des sciences et technologies de l'espace des Nations unies (Crastenu) et qui a pris fin mercredi, ont recommandé la nécessité du développement de l'utilisation en Afrique des données et technologies spatiales afin d'appuyer les projets en matière d'adaptation aux changements climatiques. La lutte contre la désertification constitue une priorité. Tant redoutée, la réduction notable de la pluviosité représente pour notre pays une menace sérieuse, pouvant affecter la vie même de la population, ou au minimum, la production agricole et certains secteurs industriels. Venus d'Afrique, d'Europe et du Canada, ces experts ont proposé de faciliter l'accès à la donnée spatiale locale et régionale à travers la mise en place de portails d'échange de données. Le ministre des Affaires étrangères, M.Mourad Medelci, a récemment souligné à New York, l'engagement de l'Algérie en faveur d'un partenariat international pour répondre aux défis des changements climatiques, de la désertification et de la biodiversité en vue d'un développement durable. Dans la même optique, le développement de partenariat entre les agences spatiales et les structures concernées par les changements climatiques, visant à atténuer les impacts des changements climatiques aux niveaux local, national et continental, figure parmi les propositions des experts réunis à Alger. Dans son intervention lors d'un débat de haut niveau, M.Medelci a cité, en abordant les actions menées par l'Algérie, la ratification de la convention sur les changements climatiques. D'autre part, a expliqué le ministre, l'Algérie a déjà adopté un cadre juridique favorable au développement des énergies renouvelables, de même que la réalisation de projets pilotes d'électrification au solaire et éolienne dans les régions des Hauts-Plateaux et du Grand-Sud, afin d'empêcher une interférence anthropique avec le système climatique. En sus de leurs différentes suggestions, les experts ont plaidé pour l'introduction dans les systèmes de formation et d'éducation de l'enseignement dédié aux techniques spatiales. Devant l'urgence de la situation, les climatologues ont longuement insisté sur le renforcement des initiatives et mécanismes mis en place par les trois conventions issues du sommet de Rio. Cette réunion de trois jours qui ne pourrait être que lucrative, permet aux responsables des pays issus du continent africain de déduire les meilleurs enseignements. L'Algérie, à l'instar des autres pays africains, peut bénéficier dans le cadre du protocole de Kyoto, et dans l'après-Kyoto, de l'appui scientifique et technique, du transfert technologique et du savoir-faire des pays développés.