Le dossier du nucléaire civil algérien revient au devant de l'actualité. Paris ne veut pas lâcher prise en dépit d'un accord signé avec les Etats-Unis, en juin dernier. La France se dit toujours disponible à aider l'Algérie à se doter de la technologie nucléaire à des fins civiles, pour peu qu'Alger en fasse la demande. «Nous sommes disponibles à aider l'Algérie dans le nucléaire civil», a déclaré Hervé Novelli, secrétaire d'Etat français chargé des Entreprises et du Commerce extérieur. S'exprimant lors d'une conférence de presse en marge de la Foire internationale d'Oran, Hervé Novelli a tenu, cependant, à souligner: «Nous attendons des propositions de la part des autorités algériennes.» Dans une allusion critique à la politique américaine, le diplomate français a tenu à préciser: «Le nucléaire civil est un élément important de la politique de la France qui ne se réserve aucunement pour son exportation». Cette déclaration intervient au lendemain de la visite d'Etat du président français au Maroc, où Nicolas Sarkozy a renouvelé la «volonté de son pays à aider le Royaume chérifien» dans ce domaine. «La France est bien placée pour réaliser ce partenariat dont a besoin l'Algérie. Mais c'est à l'Algérie que revient le dernier mot et c'est à elle de voir où résident ses propres intérêts», a ajouté le même interlocuteur, précisant que la question sera abordée prochainement à Paris et elle sera au centre des discussions lors de la visite du président Sarkozy en décembre prochain à Alger. En effet, la visite de Hervé Novelli à Oran est un prélude à la visite d'Etat de Nicolas Sarkozy à Alger prévue le mois de décembre prochain où d'autres sujets seront abordés. Visite qui, selon l'orateur, sera ponctuée par l'annonce d'importants projets d'investissements et la concrétisation des liens commerciaux franco-algériens en liens d'investissements. «La venue du président de la France en Algérie signera le développement de certains projets concrets», a souligné Hervé Novelli qui s'est réservé d'annoncer d'amples informations, notamment la nature des projets. L'honneur sera réservé au président de la France de dévoiler le contenu de sa visite. Abordant les derniers développements économiques survenus sur la scène locale, notamment l'installation d'une usine Renault au Maroc, le responsable français au Commerce a tenu à minimiser la portée en soutenant qu'«il n'y a aucune frilosité» de la part des entreprises françaises. «Il n' y a aucune crainte sur le désengagement des entreprises françaises en Algérie», a-t-il voulu être rassurant, allusion au rapatriement des familles des travailleurs de certaines firmes installées en Algérie. Et d'ajouter: «Notre présence sera beaucoup plus forte qu'elle ne l'a été en 2006.» Mais, il y a lieu de définir les segments et les filières à développer. D'ores et déjà, il a rappelé la mise en place de trois filières relatives à l'agronomie, la pharmacie et (sic) l'automobile.