C'est une volonté qui s'exerce en amont et en aval des événements artistiques en vue d'assurer sa pérennité. Devant un parterre de journalistes, la salle Frantz-Fanon de Riadh El Feth a présenté, mercredi dernier, une conférence de presse animée par Rachid Guerbas, commissaire général du Festival international de la musique andalouse et ce, pour présenter les grands axes de ce que va être l'édition de cette année 2007, dont le coup d'envoi sera donné le 3 décembre et prendra fin vers le 13 du même mois. Seulement, cette année, le commissariat a introduit des nouveautés et des arrangements à la mesure de l'événement, tout en prenant en compte les lacunes et les manques de l'édition précédente. Il veut une organisation digne de ce nom, un travail de perfection. Cette seconde édition se veut, par son caractère international, un lieu de rencontre, d'échange et de partage grâce à une programmation relevée au profit du plus grand nombre. «C'est grâce à mon professionnalisme, ma nature et mon expérience que je peux distinguer la différence entre un travail de bricolage et son contraire», insiste-t-il. «Le partage avec les spectateurs, la volonté de donner à voir et à entendre, mais aussi à réfléchir et agir, motive notre initiative. Nous voulons des spectateurs! Cette ambition n'est pas à circonscrire ponctuellement, le temps d'un festival, c'est une volonté qui s'exerce en amont et en aval des événements artistiques en vue d'assurer sa pérennité», explique-t-il. Le responsable du commissariat a également confié que «les associations ont joué un rôle fondamental dans la préservation du legs musical andalou». Il note qu'«elles sont entièrement vouées à la seule divulgation de ce considérable héritage, telle que la formation». Toujours dans le même contexte, M.Guerbas note que «grâce à l'abnégation des associations et des nobles et désintéressés amateurs qui les composent, ils sont heureux de voir fleurir cette musique dans de nouvelles régions et conquérir de nouveaux coeurs». Ainsi, il y avait une présélection qui s'est déroulée au profit des jeunes talents à l'échelle du territoire national pour sa deuxième édition qui serait honorée de programmer les associations lauréates des festivals nationaux qui sont: Rachidia de Mascara, Djenadia de Boufarik, Ahbab Larbi Bensari et Gharnata de Tlemcen, et El Andaloussia de Constantine. Des programmations artistiques, notamment la participation des étrangers, seront également au menu de cet événement, en l'occurrence, l'Opéra du Caire, l'Ensemble de musiques arabes, Broken consorts de Tours, musique anglaise, Ross Daly quartet, trio Chagar, Juan Carmona Grupo...Le commissaire général du Festival précise, dans ce cadre, que la première soirée du festival sera animée par l'ensemble régional d'Alger et Nadia Benyoucef. Celle-ci devra interpréter des tubes de la nouba. Des tables rondes autour de différents thèmes seront animées en cette occasion. «Au moment où tout un chacun fait de la désormais anachronique sauvegarde du patrimoine andalou un bien juteux fonds de commerce, je me demandais pourquoi on a réussi à mystifier à ce point le public en lui présentant comme pure tradition des surcharges stylistiques et des inflexions langoureuses contraires à notre esprit et à la pensée maghrébine», a écrit Rachid Guerbas. Les responsables affichent leur grand intérêt pour la réussite de cette deuxième édition rendant ainsi hommage à la ministre pour avoir inscrit la musique andalouse à l'Ecole supérieure de musique à Alger.