Une commission nationale sera créée et aura pour tâche la préparation du congrès organique pour le règlement de la situation dans laquelle se débat le parti. Les promoteurs du projet de restructuration du FLN comptent aller jusqu'au bout. Une commission nationale, composée d'éléments influents du parti, sera créée. Cette commission sera chargée de la préparation du congrès organique pour le règlement de la situation dans laquelle se débat le FLN. C'est ce que nous a annoncé, hier, Abdelatif Boussenane, sénateur du tiers présidentiel en marge des travaux du Conseil de la nation. La même source ajoute que le congrès aura lieu probablement dans trois mois. Les partisans de cette initiative ne peuvent plus patienter. Ils veulent faire aboutir leur projet le plus tôt possible. «La situation du parti doit être résolue en urgence», a déclaré Boussenane sur un ton ferme. Il assure que la proposition de restructuration du parti n'est pas uniquement une affaire de membres du tiers présidentiel. Selon ses propos, beaucoup de militants sont favorables à l'idée de restructuration du parti. En d'autres termes, «tout militant, jaloux de son parti, adhère à cette démarche», dit-il. Revenant sur la situation du parti, Boussenane dira: «On ne peut pas continuer ainsi». Et d'ajouter: «Il n'y a plus de débat entre la base et la direction.» C'est pourquoi, il demande l'ouverture d'un débat général à tous les militants du parti. Le groupe de Abderazak Bouhara est en quête de soutien pour faire aboutir sa démarche. Depuis samedi dernier, il continue de distribuer les copies de son projet aux militants de la base. Le président de la République, et néanmoins président d'honneur du parti, a été même destinataire d'une copie. «Jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune réponse de la part du président de la République», a fait savoir notre interlocuteur. La proposition en question sera certainement au menu de la réunion de l'instance exécutive qui se tiendra après-demain. Néanmoins, cette initiative de restructuration ne fait pas l'unanimité au sein du parti. Les proches de la direction restent solidaires avec le secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. «Nous sommes avec le secrétaire général», a tenu à assurer Abdelhamid Si Affif. Pour lui, cette initiative n'est pas la première du genre. Même s'il reproche au premier responsable du parti son manque de rigueur dans le traitement des affaires politiques du parti, il n'en demeure pas moins que Si Affif soutient toujours le chef du gouvernement.