L'utilisation de ce carburant est devenue impérative au vu des importantes réserves de gaz. Le gaz naturel carburant (GNC) arrive! Il «sera à la portée du consommateur et devra intéresser les investisseurs», a affirmé le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. S'exprimant lors de l'installation de la Commission nationale du développement du GNC au Palais du gouvernement, il a affirmé que «le GNC sera le carburant le moins cher». Ce projet tend à favoriser la substitution des produits pétroliers par des produits gaziers. «L'intérêt et l'urgence» accordés par les pouvoirs publics sont à relever quant à l'utilisation de la moins polluante des énergies. Cette option découle de l'importance des réserves du pays en gaz, appuyée par un réseau de transport et de distribution dense et par une utilisation directe sans besoin de transformation. La construction d'infrastructures coûteuses est ainsi évitée et la protection de l'environnement assurée. L'Algérie produit quelque 150 milliards/m3/an de gaz naturel. Se classant parmi les premiers exportateurs mondiaux de gaz, elle prévoit d'exporter à partir de 2010, quelque 85 Md/m3/an, dont la moitié en gaz naturel liquéfié (GNL), contre 62 Md/m3 exportés actuellement. Pour rappel, Chakib Khelil avait déjà appelé à l'adoption de mesures incitatives pour la généralisation du GNC. Elles pourraient se concrétiser à travers «la suppression des taxes sur les équipements importés, la baisse de la tarification, la suppression de la vignette sur les véhicules à GNC et des taxes sur les cartes grises». Lors d'un brainstorming sur la promotion du GNC en Algérie, le ministre a souligné que «l'utilisation de ce carburant est devenue impérative au vu des importantes réserves de gaz». Il a cité un réseau de transport et de distribution dense et son utilisation directe sans besoin de transformation. Parmi les contraintes qui ont freiné son utilisation, il a cité «les tarifs, l'absence de mesures incitatives fiscales ou douanières et la forte croissance de la consommation de gasoil». L'utilisation du mazout nécessite de gros investissements pour son raffinage et un recours à de coûteuses importations. Le GNC pourrait, comme c'est le cas dans d'autres pays, être utilisé notamment par les taxis et les transports publics. Sa promotion a été entamée en 1998 avec une opération pilote de Sonelgaz, qui s'était traduite par la réalisation de deux stations de compression à Alger (Hussein Dey et Gué de Constantine), la mise en circulation de 10 autobus roulant au GNC en plus de 85 véhicules de Sonelgaz convertis au gaz depuis 2002. Sur la base de cette opération pilote, il a été proposé un programme à court terme (2007-2011), et un second à long terme (2012-2025) appuyés par un financement étatique, selon une représentante du ministère considéré. Le premier programme porte sur la conversion de 175 bus (dont 10 pour Alger), la réalisation de 40 stations service, la conversion de 14.000 véhicules taxis et quatre terrains de remisage. Il sera accompagné de certaines mesures comme la révision à la baisse du prix de ce carburant, l'exonération de la TVA sur l'assemblage des kits de conversion, la réduction de la TVA à 7% sur les activités d'installation et de maintenance et la réduction à 5% des droits de douanes sur les équipements de conversion.