Le chef de l'Etat rappelle que l'ONU demeure le cadre privilégié pour gagner la bataille contre ce phénomène. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a réitéré la nécessité de dissocier l'Islam du terrorisme. «Le contexte international actuel est caractérisé par l'exacerbation des crises qui secouent tout ou une partie du monde musulman aussi bien sur le plan politique que celui du développement économique et social et dont l'une des manifestations est le recours à la violence terroriste qui, se prévalant de l'Islam, en dénature le message de paix et de tolérance et lui porte gravement atteinte, conduisant à une perception réductrice de notre religion», a indiqué le chef de l'Etat dans un discours prononcé, jeudi dernier, à Dakar (Sénégal), lors de l'ouverture du 11e Sommet de l'Organisation de la conférence islamique. Le président de la République rappelle, à cet effet, la position de l'Algérie contre le phénomène du terrorisme. Il revient par là même sur les efforts déployés afin d'éradiquer ce mal qui gangrène l'ensemble de la planète. C'est justement l'universalité du phénomène qui interpelle aujourd'hui l'ensemble de la communauté internationale pour lutter activement contre le terrorisme. «Les événements qui ont eu pour théâtre de nombreuses régions du monde renseignent sur le caractère transnational mais surtout criminel de ce fléau. La communauté internationale est plus que jamais appelée à lui opposer une stratégie de lutte globale, solidaire et efficace», a affirmé Abdelaziz Bouteflika. Pour le chef de l'Etat «l'ONU demeure le cadre privilégié pour la promotion d'une coopération internationale sincère visant à poursuivre, par les moyens légaux appropriés, ses auteurs et commanditaires, à tarir ses sources de financement, à démanteler ses réseaux de soutien logistique et les canaux de propagande qui en font l'apologie». Par ailleurs, le président de la République croit en outre dur comme fer qu'il est indispensable de faire la distinction entre le terrorisme et la lutte des peuple pour leur indépendance: «L'Algérie souligne l'impératif de faire la distination clairement le terrorisme de la lutte des peuples contre l'occupation étrangère», fait valoir le président de la République. Il rappelle, à cet effet, la question palestinienne qui «connaît de dangereux développements en raison de la persistance de l'attitude israélienne de violation systématique de la légalité internationale». Le chef de l'Etat n'a pas manqué de fustiger les agissements de l'armée israélienne dans la bande de Ghaza qui «se réduit à une véritable tentative d'extermination du peuple palestinien et démontre clairement l'évidente volonté des dirigeants israéliens de faire échouer toute tentative de paix dans la région». Il a, à ce chapitre, interpellé la communauté internationale pour intervenir afin de mettre le holà aux énièmes agressions israéliennes, prendre ses responsabilités «et oeuvrer pour amener Israël à abandonner sa politique du fait accompli et à coopérer à l'instauration d'une paix juste, durable et globale au Moyen-Orient».