Une situation de tension règne, actuellement, au niveau du jardin d'enfants «Beyrouth» de Télemly. Les travailleuses et la directrice, aujourd'hui limogée, montent au créneau. Ils réclament l'annulation pure et simple du vote des membres du comité de participation des oeuvres sociales de l'établissement. La directrice et une éducatrice du Jardin d'enfants se sont déplacées, hier, à notre rédaction pour exposer le problème et expliquer la situation. «La gestion des oeuvres sociales est bloquée depuis l'an 2000 jusqu'à ce jour», a indiqué la directrice. Le syndicat de l'établissement ainsi que l'administration ont décidé de créer un comité de participation (CP). A cet effet, des élections ont eu lieu, au début du mois de février dernier, pour élire les membres du CP. Les noms des candidats retenus, au nombre de six dont deux de l'administration, deux agents de service et deux femmes de service, ont été affichés le 3 février. «Nous n'avons pas été informés de ce vote d'autant plus que chaque membre du personnel de l'établissement a le droit de présenter sa candidatures et aucune éducatrice n'a été élue. Nous considérons ainsi que la procédure entreprise est illégale», s'insurge-t-elle. De plus, dit-elle, une somme de 1000DA a été octroyée à chaque travailleur ayant participé à l'opération de dépouillement concernant le vote du comité. «D'où est-ce qu'ils ont eu cet argent, étant donné que les oeuvres sociales étaient gelées depuis 2000?», s'est demandée notre interlocutrice. La première réaction a été de faire un recours auprès du président du comité. «Celui-ci nous a convoqués individuellement, chose que le personnel a vivement contesté puisque le recours introduit était collectif. De plus, la réponse du président du CP n'était pas convaincante pour nous», a rétorqué la directrice. Un deuxième recours a été introduit, mais jusqu'à ce jour, aucune réponse ne nous a été donnée. Les protestataires ont décidé alors de recourir à la justice et de déposer une plainte au niveau de l'inspection du travail. «L'affaire est au niveau du tribunal de Sidi M'hamed et à ce jour, aucune réponse ne nous a été donnée par les deux parties», a déploré la directrice qui souhaite un traitement rapide de cette affaire. «Mais l'administration nous a créé un problème pour nous détourner de l'affaire. Une travailleuse a déposé plainte au niveau du conseil de discipline de l'établissement protestant qu'elle a été agressée et insultée par la directrice et les éducatrices. J'étais ainsi relevée abusivement de mes fonctions avec quatre autres éducatrices», a-t-elle dénoncé. Notre interlocutrice interpelle ainsi le wali délégué de Bir Mourad Raïs à travers une correspondance qui lui a été envoyé pour «mettre un terme à ces dépassements ainsi qu'aux mesures graves et illégales utilisées par la direction générale de l'établissement "Presco" contre nous». Le personnel l'interpelle aussi afin de diligenter une enquête sur la gestion des oeuvres sociales et l'installation du comité de participation.